Larmes d'une nuit d'argent [Akarin + Erylis]
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Larmes d'une nuit d'argent [Akarin + Erylis]
Le soleil aveuglant inondait de clarté les terres asséchées du territoire humain. Les arbres feuillus offrait un repos bien mérité à l'ombre aux plus fatigués et la plupart des marchands secouait devant leur visage éventails ou simples morceaux de papier froissé. La foule de passants d'Oricci se hâtait près des étals de marchandises qui longeaient le fleuve du Derben, vêtus de simples tuniques de lin, de pantalons de toile ou de robes aux épaules découvertes. Le brouhaha incessant était devenu caractéristique de la ville, si bien que les habitants n'y accordait même plus d'attention. Mais pour la nouvelle arrivante, il fut vite insupportable.
Erylis cherchait tant bien que mal un coin à l'ombre des arbres et à l'écart de la ville, sans trop de succès. La forêt lui manquait. Vêtue d'une tunique grise pâle au col arrondi et d'un pantalon de cuir de la même couleur, elle tentait de se frayer un chemin parmi la foule sans se faire remarquer. Sa chevelure blanche flottait dans son dos où reposait déjà un arc de bois sombre orné de lettres d'or :
Erylis cherchait tant bien que mal un coin à l'ombre des arbres et à l'écart de la ville, sans trop de succès. La forêt lui manquait. Vêtue d'une tunique grise pâle au col arrondi et d'un pantalon de cuir de la même couleur, elle tentait de se frayer un chemin parmi la foule sans se faire remarquer. Sa chevelure blanche flottait dans son dos où reposait déjà un arc de bois sombre orné de lettres d'or :
Elle avait elle-même gravé ces mots et avait elle-même taillé le bois de son arc dans le Melyrn, l'Arbre Sacré du Temple de Demet, à la fin de son initiation. Un carquois rempli de flèches argentées pendait sur ses épaules pâles. Si les elfes n'étaient pas rares dans la région, leur venue attirait toujours les regards éblouis des humains. Erylis accéléra le pas sans perdre une once de grâce presque divine et sauvage qui la caractérisait. A chaque pas, ses pieds chaussés de fines ballerines de cuir semblaient effleurer le sol. Son corps tout entier semblait flotter, le vent jouant dans ses cheveux d'argent.
En quelques enjambées rapides, elle atteignit le grand pont qui traversait le Derben, presque aussi gros qu'un petit village. D'épaisses colonnes de pierre blanches s'enfonçaient dans les haut et soutenaient toute une plateforme de plusieurs kilomètres de long, sur laquelle s'étendaient de nouveaux marchés ambulants. La foule y était encore plus dense, pourtant, elle s'y aventura, sûre de trouver la paix au bout. Elle se fraya un passage parmi les passants affairés, tout en jetant un coup d'œil aux marchandises. Plus elle avançait, plus ce qu'elle découvrait l'émerveillait. Elle voyait ici des objets inconnus et étranges, issus de cultures qu'elle ne connaissait pas. Ici, des armes, vêtements et vases nains. Là, tout un étalage de nourriture humaine. Et enfin, une série entière d'instruments de musiques. Intriguée, elle parvint à se faufiler jusqu'à l'entrée du baraquement et jeta un coup d'œil plus attentif. En bois, en peau ou en cuivre, ils étincelaient. Ce fut un minuscule objet parmi tant d'autres qui attira son attention : pas plus grand qu'un doigt et percé de plus trou, une joli flûte de bois clair et poli.
En quelques enjambées rapides, elle atteignit le grand pont qui traversait le Derben, presque aussi gros qu'un petit village. D'épaisses colonnes de pierre blanches s'enfonçaient dans les haut et soutenaient toute une plateforme de plusieurs kilomètres de long, sur laquelle s'étendaient de nouveaux marchés ambulants. La foule y était encore plus dense, pourtant, elle s'y aventura, sûre de trouver la paix au bout. Elle se fraya un passage parmi les passants affairés, tout en jetant un coup d'œil aux marchandises. Plus elle avançait, plus ce qu'elle découvrait l'émerveillait. Elle voyait ici des objets inconnus et étranges, issus de cultures qu'elle ne connaissait pas. Ici, des armes, vêtements et vases nains. Là, tout un étalage de nourriture humaine. Et enfin, une série entière d'instruments de musiques. Intriguée, elle parvint à se faufiler jusqu'à l'entrée du baraquement et jeta un coup d'œil plus attentif. En bois, en peau ou en cuivre, ils étincelaient. Ce fut un minuscule objet parmi tant d'autres qui attira son attention : pas plus grand qu'un doigt et percé de plus trou, une joli flûte de bois clair et poli.
- Vous êtes intéressée par cet objet dame elfe?
- Oui. Qu'est-ce que c'est?
- Selon la légende de notre monde, c'est un objet très ancien qu'utilisaient autrefois les amants pour se retrouver. Nous appelons ça un melethril. Il offre un son très doux à l'écoute.
- Combien puis-je vous l'acheter?
- Vous êtes nouvelle ici, je le vois. Aussi je vous ferai une offre. Deux pièces d'argent suffiront.
Un sourire sincèrement ravi étira le visage de la jeune elfe. Elle sortit une bourse de sa besace et déposa trois pièces d'argent dans la paume du vendeur.
- Je vous prendrai ce collier avec, annonça-t-elle.
- Je vous l'offre avec plaisir.
Erylis remercia le brave homme et sortit du cabanon, nouant autour de son cou le collier sur lequel flottait le melethril, qu'elle cacha ensuite sous sa tunique. Un coup d'œil vers le soleil lui apprit que la journée allait toucher à sa fin, aussi reprit-elle la route sans plus s'attarder. En presque une heure, elle atteignit la rive opposée où les passants se firent plus rares. Elle traversa la ville en quête d'un coin tranquille à l'abri des arbres, qu'elle trouva d'ailleurs à l'ouest, juste après la sortie de la ville. Elle continua son chemin sur un peu moins d'un kilomètre avant de grimper s'assoir sur la branche d'un arbre, les jambes pendant dans le vide. Elle ferma d'abord les yeux, paumes contre l'écorce de l'arbre, le visage apaisé. Le soleil commençait à se coucher. A peine avait-elle ouvert les yeux qu'une silhouette se détacha des buissons. Le corps gracile d'une louve blanche se dévoila aux rayons du soleil, et s'approcha prêt de l'arbre à pas tranquilles.
Erylis atterrit au sol en silence et s'installa en tailleur, adossée contre le tronc. La louve s'approcha jusqu'à ce que leur deux visages se touchent presque, puis inclina lentement la tête sur le côté afin de se frotter sur l'épaule de l'elfe.
°°Te voilà enfin. Cela fait presque trois jours que je dois me tenir à l'écart de la ville. J'aurai pu t'accompagner.°°
°°Je ne voulais effrayer personne Imala, on ne sait jamais. Mais à présent, je suis là, et je ne reviens pas les mains vides. Regarde ce que j'ai trouvé. C'est un melethril.°°
Imala s'installa sur son derrière et observa le petit objet en silence. Erylis le caressa du regard et le porta à sa bouche.
Erylis atterrit au sol en silence et s'installa en tailleur, adossée contre le tronc. La louve s'approcha jusqu'à ce que leur deux visages se touchent presque, puis inclina lentement la tête sur le côté afin de se frotter sur l'épaule de l'elfe.
°°Te voilà enfin. Cela fait presque trois jours que je dois me tenir à l'écart de la ville. J'aurai pu t'accompagner.°°
°°Je ne voulais effrayer personne Imala, on ne sait jamais. Mais à présent, je suis là, et je ne reviens pas les mains vides. Regarde ce que j'ai trouvé. C'est un melethril.°°
Imala s'installa sur son derrière et observa le petit objet en silence. Erylis le caressa du regard et le porta à sa bouche.
Le doux son de la flûte dansa sur le vent, jusqu'aux oreilles du jeune homme, allongé sur l'herbe à un vingtaine de pas de là.
- Spoiler:
- 1er rp de la semaine (depuis...pfiouu!) >> 1PA (Edit Yuke: validé)
- validation:
- +19 Capaz réparties intelligemment (bonus musiques/image)
Erylis- Age : 31
Messages : 915
Date d'inscription : 24/01/2010
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Re: Larmes d'une nuit d'argent [Akarin + Erylis]
Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Akarin fut convoqué par un Chargé de Mission de l'Ange Neri. Contrairement aux Hauts Dirigeants du cartel, les chargés de missions tentaient de se faire le plus discret possible lorsqu'ils choisissaient de rencontrer un assassin. Ils étaient souvent de simple marchand, armurier ou encore des rabatteurs, c'était ces gens qui devaient s'occuper de dénicher les mendiants des habitations abandonnées, des quartiers chics des villes etc … Ils étaient directement mandaté par la noblesse, un noble pouvait avoir plus d'une demi douzaine de rabatteurs à son service. Pour les Ange Neri ce poste était une opportunité toute particulière d'approcher les hauts seigneurs de l'empire et surveiller en secret les autres Cartels. Le chargé de mission de Akarin était souvent le même, un rabatteur du nom de Ratzo. Un nom qui lui collait à la peau à cause de sa petite tête et de son gros corps. Malgré les marques de vieillesse sur son visage il n'avait même pas vingt ans, mais il avait vu plus de choses dans sa courte vie que n'importe quel fils de noble de Munduce. Il avait donné rendez-vous au jeune assassin dans un pub très fréquenté de la cité des Legioni di Munduce. En effet, il pensait que plus de monde se trouvait à proximité d'un mandat pour assassinat, moins ils éveilleraient les soupçons. Jusqu'à maintenant ça avait plutôt bien marché car personne n'avait remarqué le manège régulier des deux jeunes hommes. Akarin était un des plus jeunes membres de l'Ange Neri et certainement un des plus brillant. Ratzo le savait et il négociait ses contrats avec la plus grande prudence.
Le soleil était à son zénith lorsque le jeune homme entra dans l'auberge « Le chevalet roux ». A cette heure si la taverne était pleine à craquer, de marchands, bâtisseurs et gardes qui venaient se ressourcer de leur dure matinée de travail. Le tavernier derrière le comptoir n'arrêtait pas, il courait d'un client à un autre, partait en arrière cuisine crier pour commander deux ou trois steaks d'aurochs puis revenait servir à nouveau l'ivrogne de la ville qui en était déjà à son septième verre de whisky en quelques minutes. Akarin passa devant les danseuses et le barde nain qui tentait de divertir l'assemblée en jouant de la cornemuse et se dirigeait vers une table en fond de l'auberge. Assis à la table, Ratzo jouait avec ses couverts et son assiette. Il plantait son couteau dans les pommes de terres et la dépeçait comme s'il vidait du gibier après une bonne chasse. Il leva la tête de son repas lorsqu'il sentit le jeune homme arriver, lui sourit avec un morceau de viande entre les dents et l'invita à s'assoir. Une barbe de plusieurs jours lui mangeait le visage et ses yeux louchait sur le jeune assassin. Akarin tira la chaise en face du rabatteur et la retourna, dossier vers le chargé de mission.
- Tu as demandé à me voir Ratzo ? Commença le jeune homme en soufflant sur une mèche de cheveux qui lui tombait dans le visage.
Le rabatteur enfourna une pomme de terre presque entière dans sa bouche suivit de prêt par une gorgée de vin rouge. Mastiquant bruyamment ses aliments il jeta un coup d'oeil à la scène ou dansait les filles, et ria grassement à la vu de l'ivrogne de la cité qui s'écroulait après un verre de trop. Akarin tapota la table de ses longs doigts en essayant de garder son calme. Enfin, le rabatteur lui prêta attention.
- Ouep, j'ai un truc pour toi, dit il en se penchant tellement sur la table que sa veste trempa dans la sauce de son assiette. Ça vient de la haute autorité !
Il se laissa tomber sur le dossier de sa chaise et tira de sa poche une enveloppe épaisse et lui lança. Akarin l'attrapa et la fit disparaître dans son blouson grisé et reporta son regard sur le chargé de mission.
- C'est une mission importante Akarin, poursuivit il cette fois si avec beaucoup plus de sérieux. Le Cart …
Une main puissante l'attrapa à la gorge pour l'empêcher de dire un mot de plus. Le jeune Akarin s'était levé en un éclair pour faire taire le rabatteur. Il lui lança un regard foudroyant et lui souffla en plein visage :
- Quand vas tu comprendre Ratzo que l'on ne parle jamais d'eux en public ! Il le lâcha et l'homme se palpa la gorge en terminant d'avaler le bout de viande qu'il avait dans la bouche. Je ferais mon travail, comme d'habitude. Tu sais ou me trouver, au besoin.
Le jeune assassin retourna la chaise et planta Ratzo à sa table, avec son assiette. Akarin sortit de l'auberge et souffla. Il détestait traiter avec ce porc de Ratzo, il pouvait le faire plonger à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Il ne pensait tout de même pas que la bêtise du rabatteur allait jusque là. Dans une auberge pleine de garde il allait parler du Cartel le plus dangereux de l'empire des hommes.
Il retournait à sa cachette lorsqu'une jeune femme au teint de peau aussi blanc que la neige passa devant lui. Un petit collier se balançait autour de son cou au rythme de ses pas. Instinctivement il la suivit, il n'avait jamais prêté attention à qui que ce soit dans cette ville, sauf à ces cibles et son petit groupe « d'amis ». Rapidement il s'aperçut que la jeune femme en question n'avait rien d'une femme mais appartenait à la race maîtresse des humains, les elfes. Ce n'était pas la première fois qu'il en voyait un, il avait autrefois été mandaté par les Ange Neri pour assassiner un vieil érudit elfe qui mettait son nez dans les affaires des Cartels. C'était le combat le plus difficile qu'il eu mener sur la longue liste de ses victimes. L'Elfir n'était pas un magicien mais il avait une parfaite maîtrise du combat au corps et à corps et avait réussi à le tenir en échec à main nue pendant plusieurs heures.
Il se remémora ce combat épique puis reporta son attention sur l'elfe, mais lorsqu'il la chercha du regard celle-ci avait disparu. Il fixa le soleil et s'épanouit de la beauté des astres, il ne voulait pas rentrer tout de suite. Pour une fois il voulait profiter de l'extérieur, quitter l'enceinte de Munduce pour un moment. Il s'élança vers les portes de la cité à bon pas et entreprit de se rendre au bord du cour d'eau qui s'écoulait à proximité de la ville.
En quelques minutes il y était enfin arrivé et s'allongea dans l'herbe verdoyante pour profiter du soleil et de la douceur de cette après midi de printemps. Il en avait même oublié la lettre qu'il gardait toujours dans la poche de son blouson. Il se moucha dans les nuages en forme de moutons et les compta en silence, emporté par la fatigue des derniers jours accumulés il s'endormit bras croisés derrière sa tête.
Ses rêves l'emportèrent au sein d'un territoire connu que par les songes, des visages gris apparaissaient, aucune vie n'animait leur traits, car ils étaient mort depuis peu. La longue liste de meurtre commis par Akarin s'étendait là, attendant en pleurant, hurlant, de pouvoir enfin gagner les limbes. Mais ce n'est pas ça qu'ils réclament, ce n'est pas sur leur Dieux qu'ils se lamentent mais sur un jeune homme aux cheveux couleur d'automne et aux yeux d'un bleu éclatant. Akarin. L'assassin se sentait attirer par les spectres, il ne pouvait faire demi-tour, ses victimes le réclamaient et ils l'auraient. Il cria alors qu'une douce musique venait chatouiller ses oreilles, il cria de plus belle pour tenter d'échapper aux morts qui semblaient bien vivant, la musique se fit plus puissante et il hurla en se redressant brutalement de l'herbe. De grosses gouttes de sueur coulaient de son front, il soupira et plongea sa tête entre ses doigts. A chaque nouvelle victime, il parvenait de moins en moins à trouver le sommeil. Un grondement sur la berge attira son attention, un loup couleur de neige avançait à pas furtif vers lui. Il roula sur lui même et se releva, aussi vif que l'éclair. Il étendit les mains et une demi douzaine d'aiguilles aussi fine qu'un brin d'herbe filèrent vers l'animal menaçant.
Une silhouette féminine se jeta devant le corps de l'animal et marmonna quelques paroles inaudible. Les aiguilles se figèrent dans l'air, la jeune femme leva les yeux sur le jeune homme et les projectiles partirent à toute allure vers lui. Une expression de terreur se dessina dans le regard du jeune assassin et d'un mouvement réflexe il bondit entre les aiguilles avec une souplesse inhumaine. Akarin roula sur le sol pour éviter la dernière aiguille, qui se planta dans le sol. Il fit volte face.
- Assez ! Cria la jeune femme que l'Ange Neri n'avait pas pris le temps de regarder.
Lorsqu'il le fit il faillit tomber en arrière, l'elfe qu'il avait vu dans Munduce se tenait là, juste à quelque pas de lui. Il ne comprenait pas pourquoi elle restait à coté d'un loup aussi massif.
- Ne restez pas prêt de cet animal ! L'avertit Akarin, prêt à repasser à l'action.
- Je te dé-conseil fortement de tenter à nouveau quoi que ce soit d'autre contre Imala.
- Imala ? Vous voulez dire que c'est votre … votre loup ? Balbutia le jeune homme.
- Oui elle l'ait.
Akarin n'en croyait pas ses oreilles il ne put dire rien d'autre qu'un vulgaire mot d'excuse.
- Pardonnez moi Dame Elfe, je ne pouvais pas savoir que ce loup était à vous. Je m'appelle Akarin, Akarin Alarya.
Le soleil était à son zénith lorsque le jeune homme entra dans l'auberge « Le chevalet roux ». A cette heure si la taverne était pleine à craquer, de marchands, bâtisseurs et gardes qui venaient se ressourcer de leur dure matinée de travail. Le tavernier derrière le comptoir n'arrêtait pas, il courait d'un client à un autre, partait en arrière cuisine crier pour commander deux ou trois steaks d'aurochs puis revenait servir à nouveau l'ivrogne de la ville qui en était déjà à son septième verre de whisky en quelques minutes. Akarin passa devant les danseuses et le barde nain qui tentait de divertir l'assemblée en jouant de la cornemuse et se dirigeait vers une table en fond de l'auberge. Assis à la table, Ratzo jouait avec ses couverts et son assiette. Il plantait son couteau dans les pommes de terres et la dépeçait comme s'il vidait du gibier après une bonne chasse. Il leva la tête de son repas lorsqu'il sentit le jeune homme arriver, lui sourit avec un morceau de viande entre les dents et l'invita à s'assoir. Une barbe de plusieurs jours lui mangeait le visage et ses yeux louchait sur le jeune assassin. Akarin tira la chaise en face du rabatteur et la retourna, dossier vers le chargé de mission.
- Tu as demandé à me voir Ratzo ? Commença le jeune homme en soufflant sur une mèche de cheveux qui lui tombait dans le visage.
Le rabatteur enfourna une pomme de terre presque entière dans sa bouche suivit de prêt par une gorgée de vin rouge. Mastiquant bruyamment ses aliments il jeta un coup d'oeil à la scène ou dansait les filles, et ria grassement à la vu de l'ivrogne de la cité qui s'écroulait après un verre de trop. Akarin tapota la table de ses longs doigts en essayant de garder son calme. Enfin, le rabatteur lui prêta attention.
- Ouep, j'ai un truc pour toi, dit il en se penchant tellement sur la table que sa veste trempa dans la sauce de son assiette. Ça vient de la haute autorité !
Il se laissa tomber sur le dossier de sa chaise et tira de sa poche une enveloppe épaisse et lui lança. Akarin l'attrapa et la fit disparaître dans son blouson grisé et reporta son regard sur le chargé de mission.
- C'est une mission importante Akarin, poursuivit il cette fois si avec beaucoup plus de sérieux. Le Cart …
Une main puissante l'attrapa à la gorge pour l'empêcher de dire un mot de plus. Le jeune Akarin s'était levé en un éclair pour faire taire le rabatteur. Il lui lança un regard foudroyant et lui souffla en plein visage :
- Quand vas tu comprendre Ratzo que l'on ne parle jamais d'eux en public ! Il le lâcha et l'homme se palpa la gorge en terminant d'avaler le bout de viande qu'il avait dans la bouche. Je ferais mon travail, comme d'habitude. Tu sais ou me trouver, au besoin.
Le jeune assassin retourna la chaise et planta Ratzo à sa table, avec son assiette. Akarin sortit de l'auberge et souffla. Il détestait traiter avec ce porc de Ratzo, il pouvait le faire plonger à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Il ne pensait tout de même pas que la bêtise du rabatteur allait jusque là. Dans une auberge pleine de garde il allait parler du Cartel le plus dangereux de l'empire des hommes.
Il retournait à sa cachette lorsqu'une jeune femme au teint de peau aussi blanc que la neige passa devant lui. Un petit collier se balançait autour de son cou au rythme de ses pas. Instinctivement il la suivit, il n'avait jamais prêté attention à qui que ce soit dans cette ville, sauf à ces cibles et son petit groupe « d'amis ». Rapidement il s'aperçut que la jeune femme en question n'avait rien d'une femme mais appartenait à la race maîtresse des humains, les elfes. Ce n'était pas la première fois qu'il en voyait un, il avait autrefois été mandaté par les Ange Neri pour assassiner un vieil érudit elfe qui mettait son nez dans les affaires des Cartels. C'était le combat le plus difficile qu'il eu mener sur la longue liste de ses victimes. L'Elfir n'était pas un magicien mais il avait une parfaite maîtrise du combat au corps et à corps et avait réussi à le tenir en échec à main nue pendant plusieurs heures.
Il se remémora ce combat épique puis reporta son attention sur l'elfe, mais lorsqu'il la chercha du regard celle-ci avait disparu. Il fixa le soleil et s'épanouit de la beauté des astres, il ne voulait pas rentrer tout de suite. Pour une fois il voulait profiter de l'extérieur, quitter l'enceinte de Munduce pour un moment. Il s'élança vers les portes de la cité à bon pas et entreprit de se rendre au bord du cour d'eau qui s'écoulait à proximité de la ville.
En quelques minutes il y était enfin arrivé et s'allongea dans l'herbe verdoyante pour profiter du soleil et de la douceur de cette après midi de printemps. Il en avait même oublié la lettre qu'il gardait toujours dans la poche de son blouson. Il se moucha dans les nuages en forme de moutons et les compta en silence, emporté par la fatigue des derniers jours accumulés il s'endormit bras croisés derrière sa tête.
Ses rêves l'emportèrent au sein d'un territoire connu que par les songes, des visages gris apparaissaient, aucune vie n'animait leur traits, car ils étaient mort depuis peu. La longue liste de meurtre commis par Akarin s'étendait là, attendant en pleurant, hurlant, de pouvoir enfin gagner les limbes. Mais ce n'est pas ça qu'ils réclament, ce n'est pas sur leur Dieux qu'ils se lamentent mais sur un jeune homme aux cheveux couleur d'automne et aux yeux d'un bleu éclatant. Akarin. L'assassin se sentait attirer par les spectres, il ne pouvait faire demi-tour, ses victimes le réclamaient et ils l'auraient. Il cria alors qu'une douce musique venait chatouiller ses oreilles, il cria de plus belle pour tenter d'échapper aux morts qui semblaient bien vivant, la musique se fit plus puissante et il hurla en se redressant brutalement de l'herbe. De grosses gouttes de sueur coulaient de son front, il soupira et plongea sa tête entre ses doigts. A chaque nouvelle victime, il parvenait de moins en moins à trouver le sommeil. Un grondement sur la berge attira son attention, un loup couleur de neige avançait à pas furtif vers lui. Il roula sur lui même et se releva, aussi vif que l'éclair. Il étendit les mains et une demi douzaine d'aiguilles aussi fine qu'un brin d'herbe filèrent vers l'animal menaçant.
Une silhouette féminine se jeta devant le corps de l'animal et marmonna quelques paroles inaudible. Les aiguilles se figèrent dans l'air, la jeune femme leva les yeux sur le jeune homme et les projectiles partirent à toute allure vers lui. Une expression de terreur se dessina dans le regard du jeune assassin et d'un mouvement réflexe il bondit entre les aiguilles avec une souplesse inhumaine. Akarin roula sur le sol pour éviter la dernière aiguille, qui se planta dans le sol. Il fit volte face.
- Assez ! Cria la jeune femme que l'Ange Neri n'avait pas pris le temps de regarder.
Lorsqu'il le fit il faillit tomber en arrière, l'elfe qu'il avait vu dans Munduce se tenait là, juste à quelque pas de lui. Il ne comprenait pas pourquoi elle restait à coté d'un loup aussi massif.
- Ne restez pas prêt de cet animal ! L'avertit Akarin, prêt à repasser à l'action.
- Je te dé-conseil fortement de tenter à nouveau quoi que ce soit d'autre contre Imala.
- Imala ? Vous voulez dire que c'est votre … votre loup ? Balbutia le jeune homme.
- Oui elle l'ait.
Akarin n'en croyait pas ses oreilles il ne put dire rien d'autre qu'un vulgaire mot d'excuse.
- Pardonnez moi Dame Elfe, je ne pouvais pas savoir que ce loup était à vous. Je m'appelle Akarin, Akarin Alarya.
- Premier Rp de la semaine:
- 1 pièce d'argent SVP
Edit Alrik : DOne!
- VALIDATION:
- Je voudrais être valider en concentration svp
Validation Itrenog : 40 concentration
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