Legends of Naravel
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Apprend moi le monde ![venez autant que vous voulez^^]

2 participants

Aller en bas

Apprend moi le monde ![venez autant que vous voulez^^] Empty Apprend moi le monde ![venez autant que vous voulez^^]

Message par Kin-Fei Mer 28 Avr 2010 - 14:21

La jeune Kin était frustrée.

De bonne humeur, mais frustrée. De un : même si elle avait mâchouillé les plantes qu'elle avait trouvé sur le chemin, elle avait une faim retentissante ( les gargouillis gênaient Kumo no Ame volant non loin de là ainsi que son amie ). De deux : même si elle aimait de toute son âme la montagne, le paysage ne changeait pratiquement jamais. C'est vous dire comme Kin-Fei s'ennuyait : d'ordinaire, elle trouvait toujours quelque chose de nouveau à regarder. De trois : même si elle avait eu un premier contact avec les habitants des montagnes, il n'y avait pas eu moyen d'avoir ne serait-ce qu'une explication.
Kin détestait être ignorante. Parce que cela la rendait extrêmement naïve et donc, vulnérable. Parce qu'elle aurait tellement voulu comprendre ce qu'il s'était passé. Parce qu'elle voulait savoir pourquoi la montagne avait mal. Et surtout, parce que la vieille Chamane de la caravane n'était plus là pour se moquer d'elle et pour lui apprendre des choses.

Elle se souvenait très clairement des leçons de Mamouncha qui n'en finissaient pas et qui faisaient frétiller les méninges de la gamine. Et telle plante sert à quoi ? Pourquoi tu soigne les gens avec ? Pourquoi les gens sont guéris après ? Pourquoi ceci, pourquoi cela ? Et ensuite des : Mais d'où tu sors petite maligne ? Où as-tu appris à marcher et à parler pour ne pas savoir pourquoi les gens guérissent quand on les soigne ?

Un sourire étira les lèvres de la jeune fille. Elle était en sueur après avoir escalader une petite colline rocheuse, mais avait encore un maximum d'énergie à dépenser. Mamouncha lui manquerait encore longtemps, surtout si personne ne lui expliquait rien !

Midi. Et rien dans le ventre. Un petit gargouillis pour le lui rappeler ? elle s'assit en tailleur sur un rocher qui dominait la vallée à présent sous ses pieds nus. en effet, une sorte de falaise ( sur laquelle elle était perchée ) amenait en pente douce à un changement radical de décor : une...ville ? Mais en pierre, bien sûr.

- Woaha !


Elle était bâtie comme un grand château, un immense château de pierre et de métal. Les murs vus de l'extérieur présentaient des gravures aux formes runiques qui n'étaient pas inconnues à la jeune fille. Ces belles arabesques et ces angles étaient la seule chose que Kin comprenait réellement. Parce que l'ancien langage était celui des sentiments.
Ces runes protégeaient la cité, elle pouvait le sentir dans l'aura environnante.
Il y avait aussi un pont de pierre, des colonnes en pierre, des sculptures en pierre...

Kin-Fei trouvait cela très joli, même si elle préférait la nature à l'état intact. Toute la ville ( du moins, ce qu'elle en voyait ) paraissait construite dans un même modèle d'harmonie, de force, de puissance et d'aplomb. C'était ça qui émerveillait la gamine qui n'avait bien sûr jamais vu de ville de sa vie. Et maintenant qu'elle l'avait bien regardée, elle mourait d'envie de sauter sur ses murs, ses colonnes, cette pierre...
Elle sourit plus largement encore ; ses yeux pétillaient d'excitation.

Kumo no Ame n’aimait pas cet endroit. Trop peu de proies visibles. Et maintenant, il pressentait que sa jeune amie allait encore faire quelques folies dignes d’elle. Perchée sur une crête, se balançant dangereusement d’avant en arrière, les yeux rivés sur le nouveau décor…Aucun doute, elle allait encore faire quelques folies. Le grand oiseau noir se laissa porter par les courants aériens pour se mettre silencieusement à la hauteur de la jeune fille.
Celle-ci tourna la tête vers lui, le visage rayonnant, les yeux et le sourire pleins de malice. Entre humains et animaux, le langage n’est pas aisé. Kin était une des rares personnes capables de se passer de cette chose là. Elle comprenait à la perfection, et sans doute sans s’en rendre compte, l’univers vaste et indéchiffrable des émotions et des ressentis, devenant un immense ciel de communication avec le monde. L’oiseau ne serait pas resté à ses côtés sans ces regards où flottaient inlassablement des rêves agités et profonds. Le monde avait l’air moins triste et moins noir à proximité de la gamine. Il voulait vivre un de ces rêves avec elle. Comme deux grandes présences. Plus comme humain et animal, mais comme émotions et sentiments. Comme deux être du même monde. Comme deux amis.

- héhé !


Sautant avec agilité du rocher sur lequel elle avait bien observé l’endroit, elle se mit à courir sur la pente raide qui descendait vers la cité. Ses pieds nus touchaient à peine la pierre et la terre, tellement sa course était rapide. De loin, on l’aurait confondue avec un feu-follet qui dansait sur la falaise. Le vent lui fouettait le visage. Une sensation incroyable. Elle écarta les bras et replia vivement ses jambes sous elle. Sa fraicheur de vivre incomparable se reflétait dans tout son être.

- Hé ! Kumo regarde ! Je vole !


L’oiseau battait des ailes non loin d’elle, la suivant comme une ombre. C’était vrai que même si l’humaine n’avait pas de plumes comme lui, elle semblait moins touchée par la gravité et sa chute, puisque c’en était une, était mille fois plus lente que celle d’un homme normal. Ils avaient suffisamment échangé de regards pour savoir que justement, elle ne l’était pas.

Le bas de la pente. Le sol se rapprochait à une vitesse vertigineuse. Tout autour d’elle, Kin ne distinguait plus que des couleurs emmêlées. Un nouveau spectacle, comme toujours. C’était beau. C’était grand. C’était loin et près à la fois. Mais bientôt, ce serait fini.
Elle n’aimait pas quand tout cela s’arrêtait. Elle aurait voulu voler toute l’éternité. Mais c’était impossible. Ses pieds touchèrent le sol violemment, écorchant quelques peu la peau et faisant gicler les cailloux. Une traînée de poussière s’était soulevée sur son passage et dessinait des courbes sur la falaise.
Elle battit des bras pour ralentir son dérapage frénétiquement.

- Ooohooo…


Finalement, ce s’était arrêté. Dommage. Mais puisqu’elle était arrivée et qu’elle n’était pas descendue pour rien, et arbora un sourire confiant et plein d’entrain.

- Atterrissage réussi !

https://i.servimg.com/u/f64/14/64/38/63/kikinf11.jpg

Elle chercha Kumo des yeux et s’aperçut qu’il retournait vers le pic. Ce lieu était habité : il n’aimait pas trop la présence des gens. Elle le rejoindrait plus tard.

Le pont était long…très long…Et sa traversée d’autant plus longue que la gamine s’amusait à regarder en bas et à marcher sur le mince rebord qui la séparait du vide. Et puis arrivèrent les portes et les murs. Elle avança avec prestance jusqu’à ce qu’un homme de petite taille - encore un Nain ? – vienne se poster devant elle.

- Il est interdit à tout Homme ou être perturbateur de s’introduire dans la cité.

Il avait un ton formel qui ne plaisait pas à la jeune fille.
- Bah pourquoi ?

- Au nom de Rik Kazad et du Haut Roi de la cité et du royaume des Nains, je t’interdis de franchir ces portes, aussi longtemps que je servirais mon peuple.

Kin soupira et haussa les épaules. Décidément, elle ne comprenait rien.
- Si j’étais toi, je retournerais d’où je viens sans faire d’histoires d’accord ?
continua-t-il d’un air las à présent.
- Bah bas-y, retourne d’où tu viens alors.

- Si j’étais toi, j’ai dit…

- Nan, je ne crois pas. Si tu étais moi, tu foncerais sur ces portes et partirais à l’aventure dans la Montagne ^^

Le Nain parut décontenancé par cette réponse originale. Mais la jeune fille ne se démonta pas :
- Or, tu n’es pas moi, donc tu fais ce que tu veux et je fais ce que je veux, ok ?


Sans plus attendre et profitant de la surprise du pauvre garde, elle s’élança vers les portes gravées. Elle savait qu’il serait inutile de discuter, comme souvent avec son grand frère, et qu’il fallait passer outre. Une solution pour une autre. Le Nain hurlait et courait après elle, brandissant dague et jurons.
Mais Kin était rapide. Elle n’eut aucune difficulté à distancer le garde, qui, renonçant, s’empressa d’aller alerter son supérieur.

Ce problème réglé, Kin tenta de se diriger à l’odeur pour manger quelque chose.
S’enfonçant dans la Montagne, elle finit par déboucher sur une sorte de place qui grouillait de monde et de commerçants avec…Leur nourriture !
Elle s’approcha de l’un des stands :
- Salut ! Je peux prendre ça ?

- Ca fera 3 pièces d’or pour la pomme. Les temps sont rudes et la végétation n’est pas la porte à côté !


Dans un premier temps, la gamine se tâta en voulant comprendre de quoi il parlait. Finalement, elle planta son regard gris dans celui du marchand de verdure et demanda pourquoi.
- Pourquoi ? S’esclaffa-t-il. Tu te moques de moi, c’est ça ?

Roooh, mais ! Pour une fois qu’elle savait au moins la moitié de ce qu’il avait demandé, il fallait qu’il se moque d’elle ? C’est vrai, dans la caravane, on avait des objets en or, certaines femmes en mettaient sur elles et les hommes décoraient les chariots avec. Ce qu’elle voulait savoir, c’était pourquoi une pomme contre de l’or. Entre les voyageurs, on partageait tout, mais c’était surtout parce qu’on avait pas grand-chose. Et lui, ce Nain, il avait plein de nourriture ! Alors pourquoi ne pas la partager avec elle ?
Elle ne voulait pas le mettre en colère, alors elle dit simplement :
- Non non, c’est juste que je trouve ça bizarre…

Il parut encore plus interloqué que précédemment.
- C’est plutôt toi qui est bizarre…Bon, assez rigoler, tu la prends cette pomme ou non ?

Kin décida que si elle voulait commencer à comprendre, elle allait devoir faire comme tout les gens ici. Sauf qu’elle n’avait rien à échanger contre la pomme, encore moins de l’or…
- Je… Je crois que je vais la prendre.

- Et ben voilà, on progresse ! Donc, 3 pièces d’or ais-je dis.

Kin prit la pomme et salua le marchand qui devint tout rouge de fureur. Il l’attrapa par le bras, reprit sa pomme et l’envoya « voir ailleurs si il y était ». Kin pensa que c’était stupide, puisqu’il était en face d’elle, mais elle ne dit rien et traina les pieds jusqu’à un haut mur de pierre et s’adossa contre lui. Elle croisa les bras en se demandant où elle allait trouver l’or que ce marchand voulait absolument.

Tous les regards étaient rivés sur l’humaine qui était entrée dans Rik Kazad. Non seulement c’était très étrange que la surveillance ait laissé passer un être humain, mais en plus, celle là ne paraissait pas ordinaire. Déjà parce qu’en moins de deux minutes et en deux sauts périeux elle avait fait sourire tous les enfants non loin et amassé un petit public autour d’elle. Ensuite parce qu’elle n’avait pas l’air d’avoir des intentions hostiles et riait d’une jolie voix enfantine. Puis parce que son apparence, de ses cheveux mal coupés à ses yeux gris pétillants, n’était pas banale. Enfin parce qu’elle était une vraie acrobate téméraire qui n’avait pas peur de se briser le cou en effectuant ses figures incongrues. Elle lançait des Hop là ! par là, des oohoo ! par ci, les enfants retenant leur souffle à chaque mouvement. Les adultes n’étaient pas forcément friands de ce genre de spectacle, mais ils aimaient à voir gaité et bonne humeur éclairer leur quotidien. La jeune humaine fit un petit tour sur les mains sous les rires et les applaudissements de l’assistance et tendit son foulard sortit de sa poche vers le public qui mit deux piécettes en or à l’intérieur et quelques autres en argent. Elle souriait tout le temps.
Ses acrobaties et sa petite danse racontaient une histoire : l’histoire d’un oiseau qui rêvait de s’envoler par-dessus les nuages mais qui était coincé sous la terre, comme la cité.
Un peu comme elle aussi. Elle battait des bras avec frénésie lorsqu'elle s'élançait sur un mur, à la verticale. Elle faisait des sauts incroyables, mais finissait toujours par retomber sur le sol.
Les enfants finissaient par adhérer totalement au concept et encourageaient même l'oiseau pour qu'il batte plus vite des ailes, qu'il saute plus haut. C'était triste et heureux en même temps.
Kin était toujours souriante, pleine d'entrain et d'énergie, sincérement. Et pourtant, il y avait cette pointe de tristesse qui lui transperçait le coeur sans faire très mal, juste comme une vérité qu'on à du mal à accepter et qui se pose telle une plume sur un amas de pensées contradictoires. Elle était comme l'oiseau, incapable de dépasser le ciel, lui incapable de dépasser le pafond. Elle crut entrapercevoir une larme au coin de l'oeil d'un très jeune petit garçon. Elle se reprit très vite : l'oiseau voulait réellement s'envoler dans les nuages. Son regard se transforma : une leur de détermination, de courage. Elle ne battait plus des ailes inutilement : elle ressentait le monde. Un oiseau qui n'a jamais sentit le vent ne peut pas apprendre à voler. Elle allait l'aider.
A cet instant, elle joua deux rôles. Un autre être, venu de nulle part, aide l'oiseau. Il le berce avec le vent et lui enseigne la vie. L'oiseau ne comprend pas tout, mais retient chaque souffle comme s'il était une perle d'eau précieuse qu'il ne fallait pas gaspiller.

A l'extérieur, Kumo no Ame faisait des ronds au dessus de Rik Kazad. En bas, les soldat gigotaient comme des fourmis affolées. C'était son amie qui avait causé tout ce remue ménage ?

Le petit garçon Nain ne pleurait plus : l'oiseau a soufflé sur les murs et le plafond qui l'emprisonnaient. Il voit le ciel, immense océan parsemé de nuages. L'autre être lui montre comme décoller, et il devient nuage. L'oiseau veut l'imiter et...
- Humaine de la surface, tu es en état d'arrestation !

Tout s'arrêta. Kin termina sa pirouette et se mit face à son interlocuteur. Une petite troupe de Nains soldats se tenaient à quelques mètres du cercle que formaient les spectateurs qui s'en allèrent un à un, retournant à leurs occupations comme si de rien n'était. Le petit garçon se retourna pour savoir ce qu'il allait arrivé à l'oiseau. Kin lui adressa un sourire réconfortant et il fit au revoir de la main. La magie s'était dispersée. Les derniers lambeaux qu'il en restait furent balayés par le ton glacial du commandant Nain:
- Suis nous, tu n'aurais pas dû entrer, humaine de malheur. Je me demande d'ailleurs comment cela à été possible...Ne t'attend pas à pouvoir ressortir comme ça, il va t'arriver des bricoles...


Face à lui, les yeux dans les yeux, les poings serrés, le regard pronfond et brillant de la jeune fille lui tenait tête.
Elle voulait comprendre !

la jeune Kin était frustrée.

[les dessins ne sont pas top du tout, je les ai fait vite fait sur le gaz, mais voilà un peu pour illustrer ce que j'essayais d'expliquer^^répondez vite les gens !]


validation:
Kin-Fei
Kin-Fei

Féminin Age : 28
Messages : 202
Date d'inscription : 13/02/2010
Points de Progression : 52


http://sen-thewitch.cowblog.fr

Revenir en haut Aller en bas

Apprend moi le monde ![venez autant que vous voulez^^] Empty Re: Apprend moi le monde ![venez autant que vous voulez^^]

Message par Durft Kherrgh Ven 14 Mai 2010 - 11:48

(hrp: ma réponse est un RP qui ne rentre pas dans le cadre de mes chapitres mais qui trouvera un lien avec le reste de mes aventures. Il n'y a juste pas de définition temporelle précis des évènements.)

C'était une journée qui aurait du se déroulé comme les autres à Rik Kazad. Durft, forgeron grace à son cousin était venu venter les mérites de ses armures de moyenne facture à petit prix. Il lui arrivait de faire la navette entre Dorogram et la capitale pour ramener les créations de la guilde des forgerons dont il faisait partit basée dans la ville commerciale de l'Est du royaume. Il avait pour mission d'acheminer les marchandises de ses confrères et de les vendre afin de ramener assez d'argent pour refaire une saison. En somme les affaires marchaient bien. Il suffisait de savoir quand partir pour éviter l'arrivée des marchands tout droit venu de Barag Kazad, une cité plus au nord de la capitale dédiée, elle, à la sidérurgie et l'art de forger les plus belles armes de Gêadras. C'était d'ailleurs la bas qu'étaient concentré l'essentielle de la production balistique destinée à l'armée des nains. Un gros gibier en somme.
Cette année encore Durft visa juste, pas un bougre de marchant d'arme à l'horizon, il était arrivé le premier et comptait bien se faire remarquer. Pour cela, lors de l'installation de son stand (qui lui prit quasiment toute la journée) Durft ajouta de grandes banderoles ainsi que des drapeaux à l'effigie de leur guilde, de leur ville et bien surs de leur royaume. Son étalage se résumait à de longues planches de bois posé sur des tréteaux et disposé de manière à formé un "U". Cette technique était destinée à immerger le client afin qu'il ai accès d'un seul coups d'œil à toute les armes. Le défaut était que ces mêmes armes étaient moins facile à protéger contre le vol. C'est pour cela que des chaines parcouraient la tables afin de compliquer la tache à un voleur trop sûr de lui.

Il avait loué une chambre dans une taverne a deux pas de son étalage, d'en haut il avait une vue très précise sur son stand et pouvait ainsi le surveiller, même durant la nuit, pendant que tout le monde était supposé dormir. Oh... n'allez pas croire que ce bougre de nain laissait ses armes à la vue et la portée de toute de monde. Non, ce qui l'embêtait c'était qu'on lui vole ses planches et ses drapeaux, ou qu'un quelconque marchant vert de jalousie ai la malheureuse idée de noyer la concurrence. Cela était trop souvent arrivé au jeune nain pour qu'il ne regarda pas nerveusement son magasin du coin de la fenêtre de la taverne.
La première journée de vente commença. Durft fût surprit par l'affluence d'autant de client à son magasin. Certes ils n'achetaient pas tous; mais cette année quelque chose avait changé, les citoyens de Rik Kazad souhaitaient fortement se défendre, plus qu'à leur habitude en tout cas. Lors de son arrivée, il avait en effet remarqué la prudence accrue des gardes aux entrées de la cité, ainsi que les forges battant de milles feu afin de satisfaire à une demande toujours plus importante. Il était clair à présent qu'il faudrait à Durft un apprenti pour cette saison, une personne qui serait digne de confiance afin de l'aider à répondre à cette demande. Il devrait aussi monter les prix, la pénurie aidant fortement à cela. C'est ainsi qu'il partit arpenter la cité à la recherche d'un fier Gaillard.

Après quelques heures d'errances, Durft fut confronté à une scène des plus singulières. Une humaine à l'allure de volatile était en train d'amuser la galerie en battant de ses ailes. L'expression de son visage donnait l'impression d'un corbeau tentant en vain de décoller. L'image fit échapper un étouffement de rire qui ne fut perçu que par l'intéressé. Celle-ci d'ailleurs ne s'offusqua d'aucune manière et sembla plutôt heureuse de faire plaisir aux gens de la cité. Une noble attention, mais qui de toute évidence n'était pas du gout des nains. Peu après, une ribambelle de gardes essoufflés débarquèrent afin de capturer la fugitive.
L'un des gardes lança :
- Suis nous, tu n'aurais pas dû entrer, humaine de malheur. Je me demande d'ailleurs comment cela à été possible...Ne t'attend pas à pouvoir ressortir comme ça, il va t'arriver des bricoles...
C'est alors que guidé par l'instinct, Durft répondit :
-Oh là malheureux, ce petit bout d'humaine est avec moi, je l'ai embauché sur la route pour mes affaires. Je suis Durft, Fils de Kherrgh, marchant de la guilde des forgerons tout droit venu de Dorogram et je viens vendre mes biens. Soldat, Tu n'as pas le droit de traiter ainsi les marchants entrant dans la capitale. Les lois te l'interdisent, et je suis ici pour te les rappeler si cela ne te dérange point.
Durft marqua une pause en cherchant ses mots.
-De plus c'est mon apprenti, j'aimerai que vous évitiez de l'amocher, elle est prometteuse. Même si ses passe-temps ne plaisent guerre à tout le monde.
Les gardes se tournèrent alors en direction de leur capitaine avec l'air agar de celui qui ne sais quoi faire. D'un petit toussotement, le capitaine de la garde répondit :
-Bien ... Relachez la. Mais si j'était vous, Durft fils de Kherrgh, je la tiendrais en laisse. Ces humains sont décidément bien trop sauvage pour notre société. Au moindre problème je saurais où te trouver. GARDES, À LA PORTE.
Durft attendit quelques instants que l'attroupement se soit dissipé et attrapa la jeune fille de sa poigne de nain. Il l'emmena jusqu'à son stand qui se trouvait quelques centaines de metres en contrebas. Durant le trajet, celle-ci ne se débattit pas comme s'y attendait Durft, mais resta d'un calme troublant. Elle n'était donc pas si stupide que ça...
Ils arrivèrent dans la chambre de Durft. Celui-ci prit la parole :
-Bon sang, Qui est tu petite humaine? Je ne sais quelle mouche ma piqué mais je t'ai sauvé. Te voila mon apprentie. Tache de faire ce que je dis, sinon les gardes viendrons encore nous chercher querelle...
En fait Durft savait très bien ce qu'il s'était passé, et pourquoi il l'avait sauvé. Il savait pertinemment qu'une personne en danger et de surcroit d'apparence fluette, accepterais la proposition de jouer les apprentis sans broncher. Cette action avait pour but de forger un pacte entre le vendeur et l'apprenti afin que la confiance s'installent entre eux. Et la confiance n'avait pas de prix. Durft espérait seulement que son raisonnement était le bon...

Spoiler:

*********

Edit Yuke: Yep, c'est bon ^^ Inutile de faire le comptage; ça, c'est notre travail Wink Précise juste le type de Capaz Active tu veux renforcer Wink
+21 Pui sont ajoutés à ta saugegarde.
Cela dit, tu as atteint ton potentiel max actuel en Puissance. Il te reste 1 point à répartir ailleurs.

Edit Durf: beuh en resistance alors ^^ .faudra vite que je fasse des entrainement sinon pour gagner de l'argent. c que en faisant des boulot? ou c toujours les validations complémentaires?
Edit Yuke: en Résistance, donc. Oui c'est en faisant des missions (elles vont arriver très prochainement). Tu peux aussi gagner 1 Pièce d'Argent avec 2 RP de la semaine ^^
Durft Kherrgh
Durft Kherrgh

Masculin Age : 33
Messages : 307
Date d'inscription : 12/03/2010
Points de Progression : 50


Revenir en haut Aller en bas

Apprend moi le monde ![venez autant que vous voulez^^] Empty Re: Apprend moi le monde ![venez autant que vous voulez^^]

Message par Kin-Fei Sam 15 Mai 2010 - 13:59

-Oh là malheureux, ce petit bout d'humaine est avec moi, je l'ai embauché sur la route pour mes affaires. Je suis Durft, Fils de Kherrgh, marchant de la guilde des forgerons tout droit venu de Dorogram et je viens vendre mes biens. Soldat, Tu n'as pas le droit de traiter ainsi les marchants entrant dans la capitale. Les lois te l'interdisent, et je suis ici pour te les rappeler si cela ne te dérange point.

L'attitude de défi de Kin fondit littéralement, laissant place à l'étonnement. Elle ne connaissait pas ce nain là, mais lui affirmait le contraire. Visiblement, il s'agissait d'une manoeuvre pour la sortir de ce guêpier. La jeune humaine n'était pas beaucoup plus grande que ce nouvel arrivant, et elle se plaça de son côté pour mettre le doute aux gardes : vu sa taille, est-elle vraiment humaine ou juste une grande naine ? Enfin, heureusement pour elle, ce qu'avait dit le nain au nom imprononçable aida grandement à l'avancée de la situation.

-De plus c'est mon apprenti, j'aimerai que vous évitiez de l'amocher, elle est prometteuse. Même si ses passe-temps ne plaisent guerre à tout le monde.


Ah bon ? La jeune fille n'était pas au courant, mais ça avait l'air amusant !

-Bien ... Relachez la. Mais si j'était vous, Durft fils de Kherrgh, je la tiendrais en laisse. Ces humains sont décidément bien trop sauvage pour notre société. Au moindre problème je saurais où te trouver. GARDES, À LA PORTE.


Et ben non, le coup de la taille avait pas marcher...Mais comment faisaient-ils pour le savoir ? Mais oui ! Les portes étaient recouvertes de runes...Il y avait en tous cas forcément un truc magique derrière tout ça.
Et les gardes-nains s'en retournèrent d'où ils étaient venus. La gamine se retint de rire quand elle entendit un des gardes marmonner :

-Ils sont fous ces artisans de nos jours...Engager des humains comme ça...Laissez moi rire. Vaudrait mieux les tenir à l'oeil ces deux là...


Durft saisit le poignet de Kin et l'entraina vers on ne sait où. La visite continuait ! Enthousiaste, la jeune fille le suivit. Ce n'était pas le moment de rompre le mensonge qui lui assurait une sécurité fragile. En plus, elle voulait en savoir davantage sur la vie des nains et l'expérience promettait d'être intéressante. Elle aurait pu s'échapper, ou partir avant la fin de la conversation Durft-Gardes façon coup de vent, comme elle savait si bien faire, mais non, elle ne chercha même pas à dégager sa main de la poigne du forgeron. Elle pensait à Kumo no Ame, dehors. Non pas qu'elle s'inquiétât une seconde pour l'oiseau noir, mais elle avait envie de voir la progression des nuages, les changements de couleurs du ciel...Elle n'était pas vraiment dans son élément. Mais peu importe, elle aurait au moins plein de choses à raconter au vent lorsqu'elle sortirait.

La petite balade se termina dans une chambre, sûrement celle du nain. Alors, il lui lâcha le bras et se retourna pour faire face à l'étrangère.
-Bon sang, Qui es tu petite humaine? Je ne sais quelle mouche m'a piqué mais je t'ai sauvée. Te voilà mon apprentie. Tache de faire ce que je dis, sinon les gardes viendront encore nous chercher querelle...
Kin pencha légèrement la tête, d'un air incrédule et innocent. Ses yeux gris dévisageaient le nain comme s'ils cherchaient à découvrir ses intentions et ses secrets. Finalement, elle lui adressa un grand sourire et répondit d'une voix chantante :

- Moi, je suis Kin-Fei ! Et toi c'est...Durt...nan, Dutrf...heu...Drutf...Druft...Durft, voilà c'est ça ! C'est gentil de m'avoir évité des problèmes, mais j'ai pas tout compris...


Comme le nain ne disait rien, attendant peut-être une suite, Kin continua :

- D'abord, pourquoi les gardes voulaient que je parte ? Je leur ais rien fait moi ! Et puis, c'est quoi un apprenti ? Et pourquoi moi, je le serais ? Ah et au fait, j'ai pas vraiment envie de faire ce qu'on me dit. Du moins, tant que je saurais pas pourquoi.


Le Nain parut grandement exaspéré. D'où pouvait bien sortir une gamine aussi ignorante ? Peut-être l'avait-il surestimée...

- Tu sais, reprit Kin, C'est pas parce que tu me dis de faire ce que tu dis que je vais t'écouter. De toute façon, dès que j'ai fini la visite, je m'en vais. J'ai pas vraiment besoin d'être sous couverture.


Comme ce ton sérieux ne lui allait vraiment pas, elle se secoua un peu, et, d'un pas plus léger, elle sautilla vers la porte.

- Mais pour le moment, j'ai hyper faim, et vu que j'ai enfin des trucs ronds pour échanger avec l'autre gars, je vais manger une pomme ! A plus !


Elle ouvrit la porte, et, telle une eau vive, elle sauta les escaliers et sortit dans la rue.
Le marchand la remercia quand elle lui donna ce qu'il voulait, et elle s'en fut se promener de par les étalages et mordant joyeusement dans sa pomme.
Pourquoi personne ne répondait jamais à ces questions ? Si seulement la vieille chamane avait été là, elle, elle lui aurait expliquer ces choses. Finalement, si elle retournait le voir, peut-être qu'elle pourrait le convaincre de lui parler des nains... Oui, mais à ses questions il avait gardé le silence, alors il n'y avait pas de raison pour qu'il ne fasse pas de même une deuxième fois. Adossée à un mur de pierre, la jeune fille soupira, faisant voleter les cheveux qui lui tombaient sur le visage. Ça devait avoir eut l'air comique, parce qu'un petit rire enfantin provenant d'un peu plus bas attira son attention.

C'était le même petit garçon qui avait pleuré et sourit lorsqu'elle avait fait son spectacle. Elle avala sa bouchée de pomme et s'agenouilla pour se mettre à la taille du petit nain.

- Dis mademoiselle l'humaine, c'est quoi la fin de l'histoire ?


Kin-Fei eut un immense sourire en entendant cette petite voix qui voulait connaître la suite. Qui avait des questions à poser. Comme elle. Attendrie, elle le prit sur ses genoux et écarta les bras, conservant un équilibre parfait.
- De nouvelles ailes ont poussé pour le petit oiseau. Son ami est devenu un nuage, alors il veut le retrouver là-haut.

- Dans le ciel ?

- Oui, bien sûr.

- Mais il ne peut pas voler.

- ça, c'est ce que tu crois.

- hein ?

Guettant le regard surpris du petit garçon, elle avait bondi en l'enserrant contre elle et, on aurait dit au ralentit, elle s'était tournée sur le dos. Elle prit la main du jeune nain et la tendit devant eux, vers le plafond.
- Tu crois que tu peux toucher le ciel ?

Le jeune, d'abord effrayé, ne paniquait plus du tout à présent. Il ferma le poing sur les nuages de son imagination et hocha la tête en souriant.
- Oui.

L'atterrissage se fit en douceur, comme un million d'années lumière après le saut, la jeune fille déposa doucement le nain au sol qui se mit à rire. Sa mère accourut, affolée, mais elle se calma quand elle vit que son fils n'avait rien.
- N'importune pas comme ça les saltimbanques ! Remercie la jeune fille.

L'enfant se tourna vers Kin.
- Merci mademoiselle l'humaine ! Alors l'oiseau, il peut voler en fait ?

- Oui ! Et un jour, il aura la force de t'emmener avec lui^^


Ils s'éloignèrent.
- Maman, maman ! J'ai touché le ciel et j'ai même attrapé un nuage ! Je ne me suis pas du tout fait mal !

- J'espère que tu n'a pas déranger l'humaine.

- Mais non. Dis, tu crois que les oiseaux sont les seuls à pouvoir voler ?


Même le trognon de la pomme passa dans le gosier de Kin-Fei. Elle sursauta quand une main se posa sur son épaule et se retourna vivement. Durft le Nain était derrière elle et lui souriait, sans qu'elle en comprenne la raison. Elle lui rendit son sourire et le laissa parler.
Spoiler:
Kin-Fei
Kin-Fei

Féminin Age : 28
Messages : 202
Date d'inscription : 13/02/2010
Points de Progression : 52


http://sen-thewitch.cowblog.fr

Revenir en haut Aller en bas

Apprend moi le monde ![venez autant que vous voulez^^] Empty Re: Apprend moi le monde ![venez autant que vous voulez^^]

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum