Nouveau souffle.
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Nouveau souffle.
- Spoiler:
- Posant ma plume, je réduisis en boule la feuille maculée qui se trouvait devant moi et la lançai rageusement sur le mur qui me faisait face, contre lequel elle rebondit pour aller rejoindre les dizaines d’autres qui jonchaient le sol.
Soupirant, je repris une page vierge sans savoir par où commencer. Je m’étirai et frottai mes yeux rougis de fatigue.
M’enfonçant dans mon fauteuil, je contemplai la pièce dans laquelle je me trouvais et que je connaissais si bien.
De petite taille, en forme de demi-sphère, elle ne possédait qu’une fenêtre sur la face opposée à l’entrée, qui donnait sur la forêt. Les seuls meubles étaient une bibliothèque faisant partie intégrante de l’arbre dans lequel je logeais, et qui occupait la surface totale des murs ; et un bureau – de même composition – sur lequel je m’échinais à réécrire sans cesse les mêmes pages qui finissaient inévitablement par rejoindre les autres sur le sol.
Pourtant, il fallait que je continue, je devais le faire. Je ne savais d’ailleurs pas vraiment pourquoi, mais j’avais le sentiment qu’il fallait que je laisse une trace derrière moi, que je raconte cette histoire. Mon histoire.
Elle n’avait pourtant rien d’extraordinaire, c’était même tout le contraire. J’espérais que personne ne la lirait, si tant est que je la finisse un jour. Mais je savais qu’ils le feraient. Peut-être comprendraient-ils alors ma décision. Cela les soulagerait peut-être ; ou au contraire, seraient-ils tristes ? Ou bien irrités, me jugeant plus irresponsable que je le paraissais déjà ? Peu importe, je ne serais plus là pour le constater, ils devraient faire avec. De toute façon, ils ne pourraient faire autrement, quoi qu’ils en pensent. Ma décision était prise.
J’en étais là de mes réflexions, lorsque des bruits de pas résonnèrent dans le couloir menant à mon étude. Ils s’arrêtèrent devant la porte, hésitants, puis firent demi-tour, repartant d’où ils venaient.
Je soupirai à nouveau. Je m’étais encore perdue dans mes pensées, et n’avais toujours rien écrit de convenable.
Je trempai ma plume dans l’encrier, retrouvant ma concentration, et commençai à écrire.***
Si vous me lisez, vous cherchez surement des réponses. Peut-être les trouverez-vous, et peut-être comprendrez-vous mon geste. Du moins je l’espère.
Mais commençons là où toute histoire commence : par le commencement…
Nelya, c’est ainsi que l’on m’a baptisée il y a maintenant tant d’années, pourtant ridicules au vu de notre longévité. Elfe de mon état, j’étais et ne suis aujourd’hui encore qu’une jeune écervelée pour les doyens de notre espèce.
Isolée du monde, je reçus la meilleure éducation possible – du moins en étais-je persuadée – auprès des érudits de notre famille. Pendant des décennies, des siècles, j’étudiai. J’appris toutes sortes de choses, des plus incongrues aux plus pragmatiques. Mais très vite, tous se rendirent compte de ma maladresse qui devint légendaire, et de mon inaptitude au maniement des armes et à toute forme de combat physique. Il faut dire que je ne faisais rien dans ce sens, je ne voyais pas l’intérêt de ces pratiques, et pensais ne jamais en avoir l’utilité.
Même dans ce milieu protégé, les moqueries allaient bon train. Soit disant qu’une épée seule suffirait à me vaincre, sans besoin d’adversaire aucun.
Mais cela m’était égal, l’opinion des autres ne m’importait que peu. Je m’intéressais surtout à l’art, sous toutes ses formes ; et déjà, on me qualifiait d’excentrique.
Je passais mon temps à rêver, à me représenter ce qu’il pouvait bien y avoir au-delà de cet environnement si restreint que j’avais toujours connu. Et je traduisais ces pensées sous forme de peintures, de sculptures, de poèmes, ou parfois en mélangeant plusieurs de ces pratiques, au gré de mon imagination.
Les années passèrent ainsi, j’étais devenue l’objet de distraction de cette petite cour, de par mes maladresses incessantes.
Je ne le faisais pourtant pas exprès, j’étais comme ça ; je n’y pouvais pas grand-chose.
Mais le fait est que ces railleries prenaient de l’ampleur, devenant plus incessantes et souvent cruelles.
C’est pourquoi je passais le plus clair de mon temps réfugiée dans mes appartements, contemplant l’amer paysage qui se discernait au loin, par delà les tersasses, à la fois intrigant et inaccessible.
Alors je continuais de le représenter comme je le pouvais, mais mon envie de voir par moi-même ce qu’il en était se faisait de plus en plus pressante.
Si bien qu’un jour, je m’aventurai seule à l’extérieur de l’enceinte de ce qui pouvait se comparer à une sorte de palais végétal, échappant à la vigilance des gardes.
Un sentiment étrange s’empara de moi, je pouvais faire ce que je voulais, sans que personne ait quelque chose à redire ; je n’avais plus de comptes à rendre à quiconque.
Après quelques heures de marche, mon environnement changea radicalement ; je ne m’étais jamais autant éloignée. Je m’exaltais littéralement de ce que je voyais.
Mais cette extase fut de courte durée. J’avais été tellement absorbée par ce qui m’entourait que j’avais perdu tout contact avec la réalité. Confronter sa maigre connaissance des choses, acquise à travers de simples descriptions, à la réalité tangible du monde que l’on découvre pour la première fois avait quelque chose de grisant, mais c’était également frustrant. J’en savais tant et si peu à la fois.
Emerveillée par la réalité de cette faune et de cette flore qui m’étaient à la fois familières et étrangères, j’entendis trop tard les bruissements de feuilles qu’on écarte pour se frayer un chemin à travers la densité de la végétation.
Me retournant vivement je retins un cri de stupeur en reconnaissant un des gardes plusieurs fois croisé dans le domaine familial.
Il me fit signe de me taire, et me montra le sentier qui serpentait en contrebas ; je ne l’avais même pas remarqué.***
Lasse, je posai ma plume et laissai tomber mes bras de part et d’autre du fauteuil. A demi satisfaite, je rangeai cette fois mon travail dans un tiroir que je fermai soigneusement à clef. Esquissant un bâillement, je me levai et m’étirai de tout mon long. Ma dernière chandelle était presque éteinte et le jour commençait à poindre à travers les lourds rideaux de velours qui obstruaient la fenêtre.
Mon lit m’appelait, il serait bien temps de continuer plus tard. Et le temps, ce n’était pas ce qui manquait par ici…
Je me levai alors que l’après-midi touchait à sa fin. En vivant à l’inverse des autres, je ne voyais pas grand monde, et c’était mieux ainsi.
Malgré tout, l’activité était encore intense à cette heure, et je rencontrai une elfe un peu plus âgée en me dirigeant à l’extérieur.
- On ne te voit plus beaucoup ces temps-ci, commença-t-elle.
- Ah bon ? C’est possible… Fis-je avec innocence, en restant évasive.
Elle allait ajouter un commentaire lorsque je trébuchai et repris mon équilibre de justesse. Elle se ravisa et lança plutôt, dans un éclat de rire :
- Tâche de ne pas te rompre le cou dans les escaliers…
Et elle s’éloigna sans plus de cérémonie.
L’ignorant, je poursuivis ma route. Je devais me restaurer un peu avant de retourner écrire, en espérant ne pas être importunée à nouveau.
De retour à mon pupitre, je sortis le début de mon récit, et le relus. Ce n’était pas la première fois que j’écrivais, au contraire, mais pourtant cela ne me plaisait pas. Pas assez détaillé pour faire une histoire telle qu’en contenaient les livres trônant sur mes étagères, sans doute. Mais je ne pouvais pas non plus me permettre d’en faire trop, il devait rester succinct et objectif, dans la mesure du possible. Tant pis.
De toute façon ce n’était pas un texte destiné à distraire, mais plutôt à informer. Les récits héroïques et pleins de péripéties seraient pour une autre fois, et surement pas avec moi pour personnage principal !
Pourtant, que j’aurais aimé être de ces héros sans peurs au courage sans faille, dont les hauts faits, qu’ils fussent réels ou non, étaient consignés dans les recueils au même titre que les légendes.
Je les admirais. Que n’aurais-je pas donné pour être aussi forte et avoir moi aussi une vie trépidante.
Au lieu de ça, je vivais dans cet endroit clos depuis des lustres, comme prisonnière. Je ne pouvais jamais m’éloigner à plus de quelques lieues, et plus le temps passait, plus cela me pesait. Je n’avais même pas eu le courage de désobéir après ce qui s’était passé la dernière fois.
Et puis j’étais bien trop maladroite pour m’en sortir indemne. Je n’étais même pas capable de faire le parcours qui séparait ma chambre de mon bureau sans trébucher. Quelle idiote. Et pourtant…
M’exaspérant moi-même, je focalisai mon attention sur les runes qui parcouraient le papier légèrement jauni, il ne servait à rien de me torturer. Je me tiendrais à la résolution que j’avais prise récemment et j’irais jusqu’au bout, peu importe les conséquences.
***
Dirigeant mon regard vers le point qu’il semblait indiquer du doigt, je ne vis rien. J’allais lui demander ce qu’il y avait, lorsque je distinguai finalement deux silhouettes qui se détachaient de la verdure environnante.
Mais un détail me troublait, sans que je susse lequel. Puis ce qui n’allait pas éclata dans mon esprit, me laissant abasourdie. Ils avaient la peau noire ! Non pas pâle et brillante comme la mienne et celles de mon entourage, mais noire !
Étaient-ils impurs ? Était-ce une punition divine ? Une teinture ? J’allais faire part de mes interrogations à l’homme qui m’avait rejointe quelques instants plus tôt, mais je le vis s’éloigner en me faisant signe de l’imiter, discrètement (dans la mesure du possible…).
M’exécutant, troublée, je me pris les pieds dans les racines affleurant au niveau du sol, et m’étalai de ton mon long.
Pestant, il vint me relever et me tira vivement à l’abri des regards ; heureusement, je n’avais pas fait assez de bruit pour attirer l’attention des étrangers.
Une fois éloignés de la scène, je dérapai sur une pierre et me contorsionnai de manière improbable afin de retrouver mon équilibre. Paradoxalement, ma maladresse avait développé mon agilité, en un sens…
Je lui posai finalement les questions qui me brulaient les lèvres.
- Qui étaient ces étrangers ? Pourquoi leur peau était-elle noire ? Et que…
Il m’interrompit.
- Une seule question à la fois. Ce sont…
Il hésita.
- Des elfes qui vivent dans les forêts environnantes, ne t’en approche pas, et à l’avenir, ne t’éloigne sous aucun prétexte, conclut-il sur un ton qui n’appelait aucune répartie.
Pensive, je poursuivis mon chemin en silence. Il n’y avait pas de risques que je m’en approche, ils étaient sans doute maudits, pour quelle autre raison auraient-ils eu la peau noire sinon ? Et dans tous les cas, je n’aurais surement pas l’occasion d’en rencontrer d’autres avant longtemps.
Sur cette pensée, je constatai que je m’étais arrêtée et que mon guide prenait de l’avance. Me précipitant à sa suite pour le rattraper, je glissai, une fois de plus.
Me relevant sous son regard excédé, je me fis toute petite en étant la plus attentive possible sur le reste du trajet, qui se déroula finalement sans encombre.
Les semaines passèrent, et personne ne vint me reparler de cette histoire par la suite. Mais je me posais toujours autant de questions, sinon plus. Qui étaient ces elfes ? En étaient-ils vraiment ? En existait-il d’autres ? Mais pourquoi cette couleur ?
Les rares fois où je fis allusion au sujet, mes questions furent éludées ou tout simplement ignorées ; je n’insistai pas.
Mais ma curiosité ne faiblissait pas pour autant, bien au contraire. Comme je l’avais toujours plus ou moins su, il existait un peuple semblable au mien ; mais surtout très proche de notre demeure !
Il fallait que je sache. Mes recherches sur le sujet durant les années qui suivirent me poussèrent à cette conclusion, je devais partir.
Il me fallut longtemps avant de formuler ce désir, puis de l’accepter ; et plus longtemps encore pour m’y résoudre. Mais je savais que je ne pouvais pas rester ici, dans l’ignorance à laquelle on m’avait toujours tenue, sans raison apparente.
Je me mis finalement à l’œuvre et préparai mon départ discrètement, écrivant enfin ces quelques lignes en guise d’adieux.
Je ne puis qu’espérer que vous comprendrez mes raisons et ne me jugerez trop sévèrement.
Nelya.
***
Je rangeai mon matériel d’écriture, et contemplai mon œuvre. Médiocre, mais honnête. Du moins tout était vrai, même si certains détails étaient occultés…
En effet, peu après mon escapade, je m’étais mise à la recherche de tout ce que je pouvais trouver à ce sujet, lisant tous les livres à ma portée, et rusant pour accéder à ceux qui ne l’étaient pas (comme quoi il m’arrivait parfois de ne pas être si maladroite).
C’est ainsi que je découvris l’existence de la magie. J’étais consciente d’être en communion avec la nature et plus particulièrement avec les arbres qui m’entouraient et dans lesquels je vivais, mais c’était naturel pour moi. Apprendre qu’en réalité cela était dû à une certaine forme de magie me fit une impression étrange.
Approfondissant mes lectures, j’en découvris un peu plus sur les autres formes que pouvait prendre cet art et me mis en tête d’en savoir davantage, et, pourquoi pas, d’apprendre à les manipuler. Après tout, si mes affinités avec le monde végétal étaient de cette nature, je devais très bien être capable d’en maîtriser les autres aspects.
Forte de cette résolution, je persévérai. Mais le peu que je pus recueillir de ces lectures me désappointa ; plus je lisais et moins j’en apprenais. Si je voulais arriver à un quelconque résultat, il fallait que j’expérimente. Recoupant les informations que j’avais glanées, je mis donc au point un semblant d’exercice.
Un jour où j’étais sûre de ne pas être dérangée, je m’éloignai quelque peu de mon arbre et me rendis dans une petite clairière connue de moi seule, car difficile d’accès en raison de la brousse qui proliférait dans cette partie de la forêt.
Avec une pointe d’excitation, je m’étendis sur l’herbe tendre, essayant de prendre conscience de toutes les sensations qui me parcourraient. Le contact lourd des vêtements sur ma peau ; celui de l’herbe piquant et chatouillant doucement mes bras dénudés ; la brise légère, frôlant mon visage, et s’arrêtant un instant dans mes cheveux de jais avant de repartir à l’assaut des hautes cimes qui m’entouraient ; l’entêtante odeur d’humus qui emplissait le sous-bois et participait à la quiétude ambiante…
Puis, de manière plus ou moins intentionnelle, je laissai ma conscience dériver sans but précis, frêle embarcation sur la mer déchainée de mon imagination. Détendue, je commençai à sentir la vie naître autour de moi, poignant à travers la trame de mes divagations oniriques. Mais quand je pris conscience de ce phénomène, la surprise me fit relâcher ma concentration et je revins à moi, légèrement haletante.
Passées l’appréhension et la stupeur, la curiosité repris rapidement le dessus, et bien vite je fis une nouvelle tentative.
Je me laissai aller, concentrée à ne pas l’être – si l’on peut dire –, et la sensation qui m’avait envahie quelques instants plus tôt revint presque immédiatement, plus intense encore.
Cette fois, je ne me départis pas de mon calme, restant sereine lorsque je sentis l’essence même du monde s’écouler dans mon esprit, l’envahissant jusque dans les moindres recoins. Je suffoquais presque, noyée au milieu de ce flot tumultueux.
Une fois l’agitation retombée, tout me semblait tellement paisible, et si irréel ; je baignais dans un état de béatitude profonde, coupée de mes sens mais douée d’une conscience nouvelle et infinie. C’est une sensation indescriptible, sorte d’ataraxie de l’âme, d’extase suprême ; j’étais la forêt. Immense et imposante, je n’étais plus rien, mais j’étais tout. Je ressentais la vie de chaque arbre, de chaque feuille, de chaque être qui la composait. Je vibrais au rythme de ces géants feuillus, je les sentais respirer, penser. Ils avaient conscience de tout ce qui se produisait sous leur couvert, sans pour autant se sentir concernés ; ce qui était pour eux des secondes, représentait pour nous des siècles.
Focalisant mon attention sur une colonie de petits insectes qui se déplaçaient les uns à la suite des autres, je captai non leurs pensées – leur intellect n’était pas assez développé pour cela –, mais leur instinct. Ils étaient condamnés à errer du début à la fin de leur court séjour en ces terres. Comme si une force irrépressible les contraignait à trouver d’autres territoires à coloniser pour s’y établir, puis migrer à nouveau une fois les ressources que contenait le sol qu’ils avaient creusé se soient épuisées à cet endroit.
J’abandonnai ces petits êtres pour m’intéresser ensuite à ceux peuplant les feuillages ; les oiseaux y abondaient.
En plus d’entendre leurs chants, je pouvais les vivre ; c’était une expérience vraiment hors du commun et je ne m’en laissais pas. Composant avec la mélodie du vent s’aventurant dans les branches, leur ramage n’avait d’égal que leur plumage aux couleurs chatoyantes.
Les délaissant rapidement avec tout de même une pointe de regret, je continuai mon périple en m’aventurant plus avant dans la futaie. Vagabondant lentement, une étincelle de vie retint mon attention ; la présence qui émanait d’elle était stupéfiante. Il s’agissait d’un zill, sorte de félin mesurant trois bons pieds de hauteur, aux traits plutôt fins pour un animal de cette taille et aux lignes harmonieuses. Mais derrière cet aspect élancé et gracieux, se tenait un être intelligent et doué de conscience, aux airs indomptables (même s’il leur arrivait de se lier aux elfes, ce que j’apprendrais par la suite).
Lorsqu’ils faisaient face à un danger, leur pelage se hérissait, pouvant projeter les sortes d’épines qui se dressaient le long de leur colonne vertébrale. Ils dégageaient également de l’électricité, qu’ils contrôlaient de manière instinctive. Je déciderai plus tard d’appeler cette manifestation « magie élémentale ».
Mais à cet instant, l’intelligence qui exhalait de cet être et que je ne soupçonnais pas m’attira. Ainsi, je partageai avec lui une partie de chasse effrénée à la poursuite d’un petit mammifère qui n’avait aucunes chances de s’en sortir vivant.
Zigzagant à toute allure entre les troncs qui se dressaient sur mon passage j’épuisai la pauvre créature qui, une fois à bout de force, fut facile à rattraper et à achever d’une décharge filtrant à travers mes crocs.
Ses sentiments étaient les miens, et je pus ressentir la satisfaction de la tâche accomplie, la volupté, enivrante, de sentir le sang chaud se répandre sur mes papilles ; le plaisir simple de me repaître de chair fraîche et de sentir ma faim s’apaiser.
Puis, ma le ventre plein, aller m’étendre paisiblement sous le soleil automnal, sans plus de préoccupations que mon prochain repas.
Troublée, je revins lentement à moi. Réfléchissant à ce que je venais de vivre, une horreur indicible me saisit lorsque le sens de mes actes me parvint. Je venais de chasser et de tuer impitoyablement une créature vivante, au même titre que moi, et qui n’avait aucun moyen de se défendre. Mais surtout, j’y avais pris plaisir ! Je venais de me délecter de sa chair, me nourrissant de son cadavre encore chaud, moi, une elfe !
- Spoiler:
- Premier rp (tout court !)
Nath: +1PA
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