Legends of Naravel
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Message par Fubuki Sam 31 Mar 2012 - 22:24

Prologue/ Première nuit


Des vagues? Une odeur de sel?
Non!
De l’eau?
Où suis-je?


« FuBUkii Fubuki » une voix bien connue lui parvenait par intermittence. Il ouvrit les yeux sur ce visage si gracieux et pourtant détruit par l’anxiété. Le visage d’une femme malade que la folie rongée de l’intérieur. Ses longs cheveux poivre et sel lui tombaient sur les épaules.
-Maman! S’exclama le petit garçon.
Les deux mains pâles comme la neige de sa mère se tendirent vers lui et l’agrippèrent violemment au cou enfonçant ses ongles dans sa peau encore tendre.
L’enfant bascula en arrière et tomba dans la baignoire, l’eau troublait sa vue à moins que ce ne soit ses larmes? A travers ce liquide, le visage de sa mère en pleure le maintenant au fond de l’eau semblait si monstrueux.

-Maman!!! L’eau remplissait ses poumons … il tombait, dérivait dans cette grande étendue bleu sans la moindre vague, sans le moindre bruit…autour de lui plus aucun murmure, ni bruissement, le vide… le néant.
Je vois, je suis en train de rêver…
Il se laissa guider par ce rêve de toute façon, il n’avait pas d’arme pour lutter contre lui.
Il ne sut dire pendant combien de temps il dériva ainsi, le temps n’avait plus d’importance dans ce monde-ci. Les secondes pouvaient tout aussi bien être des années et les années des secondes.
Cette vaste étendue finit par se lasser de ce corps et le rejeta sur la rive. L’enfant toussa et recracha l’eau dans ses poumons: une eau noire.
Il scruta les alentours: juste une île, une minuscule île dont on pouvait faire le tour en quelques enjambées et au-delà un ciel rouge passion à perte de vue et au centre de ce cercle parfait un arbre mort.
L’enfant ne remarqua pas tout de suite qu’il n’était pas seul jusqu’à ce qu’une voix rompe le silence.

-Eh ! L’enfant sans visage! Oh gamin! C’était un oiseau au pelage plus sombre que la nuit et à l’œil mauvais. Son bec était extrêmement crochu.

-Enfant sans visage? Il se pencha au dessus de l’eau et vit son reflet. Il n’avait en effet pas de visage ou peut-être portait-il un masque?

-Qu’est-ce que c’est que ca?

-La question n’est-elle pas plutôt qui es-tu vraiment?

L’enfant sans visage prit un peu d’eau dans ses paumes et le déposa dans la boue au pied de l’arbre mort.
-N’est-ce pas triste qu’il n’y est qu’un arbre ici? N’a-t-il pas soif?

-Ca ne sert à rien de l’arroser, tu l’as tué, c’est de ta faute! Personne ne t’aime!

-Etre non désiré …..n’est-ce pas de l’amour? Pourquoi maman n’est plus là? Dis le moi…Qu’est-ce que la tendresse? Cria l’enfant à l’animal des ténèbres.

-Même si cette voix se tut même si le silence de la nuit fait place, il reviendra cette nuit ! Demain encore tes nuits seront enfer. Souhaiter que tout ceci ne soit pas réel est le seul chemin que tu as trouvé pour t’échapper?? Ricana l’oiseau en étendant ses immenses ailes.

-Encore ce soir, je ne peux pas dormir… parce que tu existes! L’enfant dévisagea l’animal, il le connaissait que trop bien, il le haïssait plus que tout au monde. Non! tu es mort! je t’ai tué ! Dit l’enfant en le montrant du doigt. Adieu!
-Même si le temps est inversé, les pêchés commis ne seront pas pardonnés; murmura l’oiseau avant de s’écrouler mort au sol.



Fubuki ouvrit les yeux difficilement. Il scruta la pièce dans laquelle il avait dormi. Les événements de la veille défilèrent dans son esprit accompagnés de vertige. Il se redressa, il ne devait pas s’attarder dans ce lieu trop longtemps. Il regarda son vêtement tâché de sang, impossible de trouver un travail dans une telle tenue…tant pis il sortira sans sa cape.
Il scruta son reflet à travers la fenêtre donnant sur la rue, il n’aimait pas particulièrement regarder son visage. Non,en faite il détestait ca… Ses yeux qui le fixé semblaient appartenir à quelqu’un d’autre comme s’ils étaient 3 entités différentes: son être de chair, lui et son reflet. Lequel n’était qu’un simulacre?

Une cicatrice marquait son front , elle n’avait pas menti: c’était profond et peut être qu’elle resterait gravée à vie.
Fubuki soupira longuement tout en attachant ses longs cheveux sombres en queue de cheval.
Il finit par descendre au rez-de-chaussée, le vieil homme était là en plein déjeuner. Fubuki le salua d’un mouvement de tête.

-Eh bien jeune homme, on a bien dormi?

Fubuki se dirigeait déjà vers la porte et se stoppa : -oui merci beaucoup…. Savez-vous où je dois aller afin de trouver du travail?

-Hum tu veux que je t’y emmène mais ce ne sera pas av…

-Non! Le coupa le jeune homme. Dites-moi juste où je dois aller .

Le vieil homme éclata d’un rire franc : -comme tu voudras mais manges un bout avant!

-Je vous remercie de votre … Fubuki hésita, quel terme devait-il utiliser dans ce genre de situation, qu’est-ce-qu’une autre personne aurait dit? ….« hospitalité » mais je n’ai vraiment pas faim.

-Bon bon! Mais tu ne pourras pas refuser un encas pour c’midi! Le vieil homme se leva difficilement et se dirigea vers une miche de pain qu’il coupa et tartina avec une sorte de pâté qui au vu de l’odeur devait être un mélange de poisson et de on ne sait quoi qui coupa l’appétit de Fubuki.

-Le vieil homme s’approcha de son hôte et lui tendit le coupe-faim.

Il fourra le tout dans son petit sac.

-Vaan c’est bien ça ? Sembla hésiter le vieil homme. C’est que t'es grand! Tu mesures combien ? 1M80 non?

Fubuki répondit par un simple hochement de tête, il ne savait pas vraiment la taille qu’il faisait; bien sûr il avait remarqué qu’il était plus grand que beaucoup mais il ne s’était jamais posé de question à ce sujet.

-Tu viens de quelle région?

Fubuki le coupa, il n’aimait pas la tournure que prenait la situation. -Veuillez m’excuser mais je dois y aller et sans se retourner, il ferma la porte.

Le vent vint lui fouetter le visage. Enfin à l’air libre, il se sentait oppressé dans cette maisonnette. Pourquoi s’intéresser ainsi à lui? Y aurait-il un intérêt à tisser des liens? Est-ce que c’est ça l’affection? A cause de ces agaçantes questions, il n’était pas plus avancé pour trouver son chemin. Le ciel était chargé d’humidité, il pleuvra surement pensa-t-il.
La journée était bien entamée, on entendait des rires d’enfant enfler depuis les jardins. Une petite fille tenant par la main son grand-frère le doublèrent. Fubuki les regarda disparaître à un coin de rue, un drôle de sentiment l’envahit. Où était cette main chaude qui l’avait protégé? Il regarda la paume de sa main droite mais aucune chaleur particulière ne s’en dégageait.

En demandant à plusieurs reprises son chemin, il finit par arriver devant le bâtiment où avait lieu les recrutements. C’Était un bar tout à fait banal, peut-être qu’il s’était trompé à un embranchement.

Il pénétra dans le bar qui était bien entretenu ou plutôt moins délabré que d’autres, quelques hommes étaient attablés autour d’une bière.
Il se dirigea vers le tenancier et le questionna : -c’est bien ici pour les recrutements?
-Hein? Répondit l’homme. Son crâne se composé d’une dizaine de cheveux blancs et son cou était parsemé de gros bouton preuve d’une hygiène irréprochable .
Fubuki malgré lui eu un mouvement de recul et répéta d’une voix plus clair : -c’est bien ici pour les recrutements?!

-A l’étage! Dit-il en retournant à sa vaisselle.

A l’étage, un bureau était disposé non loin des escaliers et derrière se trouvait une porte.
Une femme s’examinait les ongles sous le bureau. Ses cheveux brun lui arrivaient au menton, elle portait des vêtements mettant en valeur sa féminité et un rouge à lèvre très vif.
A sa vue, Fubuki n’eut plus qu’une envie: faire demi-tour. Elle leva les yeux vers lui et le dévisagea de haut en bas. Il se sentit comme prit au piège.
Il n’avait jamais vraiment compris pourquoi mais au fond de son être, il répugnait les femmes, dire qu’il les détestait serait sûrement exagéré mais il répugnait à parler avec certaines et en l’occurrence celle qui se trouvait face à lui.
Il n’avait jamais été à l’aise avec elle, d’ailleurs il préférait fuir leurs compagnies qui étaient tout sauf agréable. Pourquoi ca? Il n’en avait pas la moindre idée. Mais aussi loin que remonte sa mémoire, ce « traumatisme » y était bien présent.

Il déglutit: -je viens pour le recrutement.

Un silence suivit et elle lui sourit. Fubuki pensa en sont for intérieur qu’elle avait fini de l’analyser et que probablement ce qu’elle avait vu lui avait plu.

-Mais bien sûr jeune homme. Elle chercha dans un tiroir et en sortit une feuille complètement froissée.
Alors….. Où est-ce que c’est déjà . -AHHH, Nom, prénom, âge , taille, compétences; dégaina la femme d’une traite.

-Est-ce que toutes ses informations sont vraiment nécessaires? La femme le dévisagea incrédule et ennuyée.

-Je veux dire, renchaina Fubuki d’une voix calme et berçante. Est-ce que mon nom et ma taille ont vraiment de l’importance dans mon travail?

Après quelques secondes d’hésitation, elle lui répondit: Tout dépend du job… disons que pour le nom et prénom, si t’as bien bossé, on sera plus tenté de te reprendre.

Ne le voyant pas répondre, les yeux dans le vague, elle ajouta d’une voix agacée: -pourquoi? On veut jouer le mystérieux?

-Non,non! Hum… quel prénom donner ? Son vrai , un autre?
-Je m’appelle Vaan. Encore un mensonge, ca aussi c’était une partie intégrante de sa personnalité. Je mesure…Fubuki ne sachant pas quoi répondre se rappela des mots du vieil homme: -1M80. L’Age, quel âge avait-il déjà? A partir de quel moment s’était-il perdu??
Les années se sont succédées si rapidement, quand a-t-il perdu le gout de vivre? Non, avait-il une fois ressenti la douceur sucré et amer de la vie? A cette période…
-20 ans

-Bien. On peut te proposer 2 ou 3 jobs notamment avec l’organisation des joutes en ce moment, on a besoin de pas mal de main d’œuvre. Voyons voir… elle sembla hésiter et chercher quelque chose puis elle ajouta:
-Serveur… ah non déjà pris. Messager?

-Ca consiste?

-Transmettre ce qu’on te demande! Ca me paraît évident pensa-t-elle. Mais t’es pas très avenant mon bébé, ca va pas le faire. Alors voyons voir… patrouilleur?? ça t’irait ?

- Je dois surveiller quoi?

Elle soupira avant d‘ajouter comme si c'était logique - Surveiller les allées de la Mergetale afin que les gens passent un séjour disons « agréable ».
Mais pour ce poste, il reste plus que de nuit.
Elle éclata de rire Va pas t’imaginer que la nuit c’est tranquille!
Fubuki la fixa sans aucune expression.
-oula faut se détendre un peu dans la vie!

Se détendre? Mais de quoi parlait-elle, il était là pour du travail pas pour rire.

Voyant que son hôte n’avait pas la moindre réaction, elle enchaîna rapidement:

-Est-ce que cette mission te convient? Tu seras en duo avec Léon.

Fubuki hésita , il ferait mieux de refuser. Travailler en équipe n’a jamais été le genre de chose qu’il aimait. Avant qu’il est pu ouvrir la bouche, la femme enchaîna:
-Va voir Léon. Il t’expliquera tout en détail. -C’est un très beau jeune homme; la femme lui fit un clin d’œil en souriant. - Tu n’auras aucun mal à le trouver parmi ses épaves.
Fubuki l’ignora complètement après tout qu’est-ce que ce geste un peu trop intime venait faire là?

-Il doit être en train de boire en bas, donnes lui cette feuille…il comprendra. Elle lui tendit le fameux papier qu’il lui prit en s’inclinant et tourna les talons afin qu’elle n’ajoute pas un mot de plus. Cette femme l’énervait… la façon dont elle clignait des yeux après chaque phrase comme si chacun de se gestes étaient contrôlés dans le but de séduire… sa façon de croiser et décroiser les jambes.

Elle regarda le jeune homme descendre les marches, les yeux rivés sur la feuille, quelle façon de se comporter étrange, d’où pouvait-il bien sortir?? Et pourtant, elle en avait vu des hommes et même des femmes proposer leurs services mais ce jeune homme avait quelque chose de non humain ou plutôt de mort… Dans tout les cas, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il ne ferait pas long feu , il semblait si frêle… comme une brindille que le vent casse en deux à sa guise. Et puis quelqu’un d’aussi peu drôle ne pouvait pas vivre bien vieux.

Arrivé en bas des marches, Fubuki chercha du regard ce « fameux Léon » et comme la femme l’en avait informé, il le trouva rapidement. Il buvait seul à une table du fond les yeux rivés sur sa bière. Fubuki avança à travers les tables.

-Excusez moi?

Une petite voix chantante coupa Léon dans ses réflexions et il leva les yeux pour voir qui s’était adressé à lui. Un homme qui semblait plus jeune que lui, de long cheveux relevé en queue de cheval et des mèches couleur nuit encadrés un visage à la peau blanche.

-Oui?

-On m’a dit que nous allions travailler ensemble.
L’homme était beau où en tout cas, il devait plaire au femme: brun avec des yeux bleu ciel. Sa musculature était plus imposante que la sienne.

-Bah assis toi éclata d’un grand rire Léon. -Tu vas prendre racine!!!

Fubuki s’assis face à lui et le dévisagea dans l’attente d’une instruction.
-Tu veux boire quelque chose?
- Non merc.. -C’est moi qui paye alors fais pas le difficile Ernest, rigola Léon.
-Ernest ? questionna Fubuki.
Léon le fixa incrédule : - je rigole voyons! Faut pas tout prendre au pied de la lettre avec moi ou ça va pas bien se passer entre nous. C’est quoi ton nom?

Qu’Est-ce qu’ils avaient tous aujourd’hui avec leurs stupides rires… les armes du faible: l’humour!
-Peu m’importe appelez moi Ernest, ca m’est égal.
Léon le dévisagea cherchant une quelconque expression dans les yeux de glace du jeune homme : blaguait-il? Était-il vexé? Il ne décela rien de tout ça et en fut d’autant plus gêné.
-Bon Ernest, fais voir ta paperasse! Il lui prit des mains et lut.. -Vaan donc! Qu’Est-ce que tu veux boire? YEP! Patron.

-Un thé!

Le patron et Léon le fixèrent et se regardèrent tour à tour.
-On sert pas ça ici! C’est pas un salon pour bonne femme !
Léon enchaîna - La même chose que moi mais sans les cheveux dans le verre.
Le patron fusilla Léon du regard avant de se détourner en haussant les épaules. Léon était un client de longue date.

-Yep! Vaan t’es un rigolo toi! Léon examina le jeune homme, une cicatrice encore fraîche marquait son front malgré ca aucune autre plaie ne marquait son visage ou ses bras. Savait-il se battre ou était-ce un plaisantin? -A part arrivé à ingurgiter sans mourir cette boisson infecte à base de plante sais-tu te battre? Même si je dois avouer que rien que survivre à ça me paraît être un exploit… la seule fois ou j’en ai bu c’était tellement amer que j’ai cru avoir avalé de la boue.
Pas de réaction.
-Je sais me servir de différentes armes... la monte. J’ai même reçu un certain enseignement de littérature et d’histoire.
Le barman déposa le breuvage devant Fubuki sans un mot. Fubuki se pencha pour regarder dans le verre cette histoire de cheveux l’avaient légèrement interpellé ce qui fît sourire Léon. Il se jura d’arriver à le faire sourire au moins une fois.

-OOOHHH un érudit rigola Léon. Vas-y dis moi un truc cool…
-Je comprends pas? Un truc cool?
-Ben ouais genre une phrase de grand lettré ou je sais pas un truc qui prend la tête et où on comprend rien.. Du genre, ma mère me disait souvent « Au royaume des borgnes, euh non attends… Au royaume des aveugles , les borgnes sont rois .»claironna t-il.
-euh… « toute prison a sa fenêtre » ou « tomber est permis, se relever est ordonné??? »
-….. Ahahahahahaahahahah C’est de ta mère?
-ma mère…. Son visage s’obscurcie. Non
-Léon pourrais-tu venir? C’Était la femme de l’étage. Il murmura à l’oreille de Fubuki : -J’ai vraiment trop de succès auprès des femmes en lui donnant un coup de coude.
Bon on commence ce soir, OK? Essaye de te reposer cet aprèm’ pour éviter de tomber de fatigue. On se retrouve avant la tombée de la nuit devant les portes.
Fubuki hocha la tête et se leva sans un mot: -merci pour le verre (qu’il n’avait pas touché).

Lorsqu’il sortit du bar de gros nuage s’amoncelaient dans le ciel et de fine gouttelette de pluie tombait de-ci, de-là. Fubuki commençait à avoir faim mais l’espèce de casse-croûte du vieil homme ne lui disait pas plus que ça et puis il devait trouver un endroit ou dormir en attendant ce soir mais où?

Il commençait à chercher des yeux un endroit où se reposer tranquillement lorsqu’une voix appela :
-Vaan! C’Était elle. Grand père m’a dit que tu étais venu ici chercher du travail, j’avais peur que tu sois parti.
Voyant que le jeune homme ne répondait rien elle le questionna : - tu te souviens de moi quand même?!
-Moui !
-Ah oui, ben j’en suis pas si sûr! C’est quoi mon prénom?
-….
-Tu te moques de moi là! Léna… Léééénaaaa articulât-elle ! Elle soupira avant d’ajouter : -bon viens, je vais te passer de la pommade sur cette vilaine cicatrice. Elle l’attrapa par le bras et malgré son mouvement de recul, il se laissa guider jusqu’à la boulangerie qu’il avait quitté quelques heures plus tôt.
Elle l’entraîna à l’étage et l’invita à s’asseoir sur le lit. Fubuki la regarda ouvrit un grand sac et y sortir différent bol et sachet.


-Fais voir ta plaie. Léna s’avança vers lui et tendit la main pour écarter ses mèches qui dissimulaient sa cicatrice. Fubuki stoppa sa main sans la quitter du regard.

-euh… je… je te dois bien ça , tu m’as sauvé la vie! rougit elle. Je voudrais juste voir ta plaie, un ami à moi m’a conseillé certaines plantes qui pourraient peut-être accélérer le processus de cicatrisation. Fubuki sans détacher son regard de Léna écarta ses cheveux de devant ses yeux. Elle se retourna visiblement troublé et sentait dans son dos ses yeux la transperçaient du regard.
Tout en appliquant le dit remède elle le questionna sur sa demande de travail et lui rappela qu'il pouvait loger ici le temps qu'il voudra. Fubuki très succinctement lui apprit qu’il allait travailler pendant 4 nuits comme patrouilleur extérieur. Ils ne discutèrent pas plus et lorsqu’elle quitta la chambre Fubuki se coucha.

Lorsque Fubuki arriva devant le lieu de rendez-vous, il était légèrement en avance mais Léon l’attendait déjà, la pluie avait cessé et l'obscurité avait repeint le paysage.
Il le suivit jusqu’à un petit abri protégé par une toile où Léon lui tendit un costume spécial identique au sien. Il y avait quelques objets entassés sous la toile: des aliments, tissu, eau…. De quoi passer la nuit. Fubuki lui tourna le dos et retira sa cape. Léon regarda son dos, si mince pensa-t-il . On dirait une femme, la seule cicatrice qui marquait son dos se situer au niveau de l’épaule à l’époque, ça devait être une bien vilaine plaie mais aujourd’hui elle avait complètement cicatrisée ne laissant plus qu’une balafre.
Léon lui expliqua en quoi consistait leurs jobs et lui indiqua qu’il pouvait faire une pause pour boire un coup ou discuter.

Fubuki déambula dans les allées sans qu’il ne se passe grand-chose durant la premier partie de la nuit, quelques ivrognes qui semaient la zizanie mais qui étaient vite stoppés.
Au milieu de la nuit seul les lanternes des quelques stands ouvert éclairaient le chemin. Léon vint à sa rencontre:
-Vient 2 minutes, on va prendre un petit remontant avant de reprendre le travail tu l’as bien mérité.
Ils s’assirent tout 2 et Léon lui tendit un breuvage noir.
-Alors t’a première nuit ? Ca va tu tiens le coup?
-Oui ca va. Fubuki avait eu l’habitude dans son école de surveiller les alentours de nuit pour cette raison il ne se sentait absolument pas fatigué. Comme il n’avait rien à se dire un lourd silence s’installa.
-Tu penses à quoi là?
-Hum… tout en regardant son breuvage Fubuki murmura plus à lui-même qu’en réponse à Léon. Je me demandais pourquoi Est-ce que les gens aiment dormir certes le corps a besoin comme toute machine …
-Machine? Pensa Léon quelle drôle de comparaison. Fubuki souleva le gobelet avec la main droite afin de le porter à ses lèvres, puis il le déposa dans sa main gauche après avoir bu une lampé. On aurait dit un rituel dont chaque mouvements étaient contrôlés car ils avaient chacun un sens et une signification.

-… de se reposer… mais moi, je n’éprouve aucun plaisir à dormir non. Ce n’est qu’une perte de temps, et ça n’a rien d’agréable. Et puis, pourquoi associe ton la mort à un « sommeil eternel »? Après tout peut-être que la mort c’est juste rester éveillé éternellement dans les ténèbres… et dans ce cas-ci je suis peut-être déjà mort

Léon but d’une traite et n’ajouta rien car de toute évidence Vaan se parlait plus à lui-même, et n’attendait aucune réponse à ses questions et de toute façon il n’en avait pas.
- ah ouais sans doute… mais je peux t'assurer que t'es bien vivant devant moi ! Fubuki remarqua le peu d’intérêt que Léon avait accordé à ses propos. Tu devrais faire un tour du coté des duels, j’aime beaucoup ce lieu . Ca c’était un sujet intéressant! La conception de la vie par Léon était de ne surtout pas se prendre la tête et de vivre au jour le jour sans trop se poser de question… le sommeil…la mort quel drôle de questionnement.
J’ai même gagné quelques matchs, tu sais!
Fubuki écouta Léon lui parlait de ces nombreuses batailles et déviait sur ces nombreuses conquêtes amoureuse. Léon voyant pour une fois quelqu’un écouter ses histoires continua de plus belle, lui disant qu’il lui présenterait quelques belles femmes de sa connaissance, qu’il lui montrerait ses différents techniques de combat. Finalement ce fût un cri qui le stoppa.
-Oh voleur! Que font les patrouilleurs!
Fubuki et Léon arrivèrent juste à temps pour voir un chenapan s’enfuir avec une bourse plein d’or.
-Il m’a volé , c’Est-ce sale gosse! Criez l’homme.
-On se sépare Vaan tu pars à droite moi par là.
Fubuki trottina le long des allées et vit au loin l’enfant disparaitre derrière un stand. Il prit le chemin inverse afin de se dresser devant lui et lui barrer la route. L’enfant surpris tenta de s’enfuir mais Fubuki lui agrippa le bras. Rends-moi la et tu auras la vie sauve. L’enfant se retourna en larme - lâche-moi! Il reconnu le petit garçon qu’il avait croisé un peu plus tôt tenant sa petite sœur par la main.

L’enfant continua à se débattre poing et pied comme une furie, Fubuki leva son sabre mais Léon le stoppa avant qu’il ne finisse son geste.
-Ce n’est qu’un enfant Vaan! Léon calma l’enfant et le questionna sur la raison de ce vol.
-Ma petite sœur, elle est malade, je dois la sauver pleura l’enfant.
-Bien je vais voir ce que je peux faire… Vaan pourrais-tu finir de surveiller seul cette nuit s’il te plaît Léon lui lança la bourse Et ramène ça au type!
Léon disparut avec l’enfant, laissant Fubuki seul avec ses doutes et ses questions.
La fin de la nuit approchait quand Léon réapparut.
Fubuki ne disait mot.
-Tu ne me demandes pas comment elle va?
-De qui?
-La gamine et son frère…
-Non, ca ne me regarde pas.
-Ce que tu peux être froid parfois! Fubuki détourna la tête et fixa au loin. L’avait-il blessé, ce n’était pourtant pas ce qu’il voulait , il s’empressa d’ajouter.
-Tu sais, Moi… quand j’aide les autres, j’ai l’impression d’être…ummm.. Un peu comme un héro enfin j’ai l impression que l’on a besoin de moi et j’adore rendre service. C’est dans ma nature, c’est plus fort que moi.
Vaan..

-?
-Merci, de m’avoir écouté tout à l’heure, ca faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé.
- De rien. Répondit Vaan un léger sourire se forma à la commissure de ses lèvres malgré ca il semblait lointain. C’était la première fois qu’il voyait un semblant de sourire sur ce visage de poupée et c’était étrange. On aurait pu le comparer au sourire si singulier des jeunes filles en fleur. Léon pensa que c’était pas gagné mais qu’il avait peut être fait une petite avancé.
Ils se séparèrent sur ces mots et Fubuki se coucha en entendant au loin le soleil animer la ville..

[à suivre...]

S'il ya de grosses erreurs merci de me prévenir que j'évite de les incorporer avec les autres nuits oui


Dernière édition par Fubuki le Sam 26 Mai 2012 - 22:27, édité 2 fois
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Message par Fubuki Sam 7 Avr 2012 - 23:12

2eme nuit:

Fubuki sortit dans le froid, la petite boulangerie était silencieuse, on entendait que les ronflements du vieil homme. La brise lui glaça le visage, il souffla à plusieurs reprises dans ses mains afin de les réchauffer mais rien n‘y fit, elles restaient gelées. Lorsqu’il arriva au même point de rendez-vous que la veille , Léon le salua d’un signe de tête: -Fais pas chaud! Et encore ne nous plaignons pas, il pourrait pleuvoir… il ya rien de plus désagréable que la pluie. Léon avait revêtu un vêtement en laine par-dessus son uniforme qui semblait lui tenir bien chaud comparé au sien: un simple textile.

Ils se séparèrent chacun dans les allées et recommencèrent leurs surveillances. Fubuki ne croisa pas grand monde , il s’arrêta pour regarder 4 nains autour d’une table éclairé par une faible lumière qui jouaient à un drôle de jeu de carte. Il les observa un moment, les nains ne s’aperçurent probablement pas de sa présence ou l’ignorèrent complètement, ils semblaient captivés par ce jeu. Chaque carte abattu augmenté la tension entre eux. L’un des nains bu une gorgée de bière , le silence qui régnait autour de cette table était impressionnant, Fubuki n’entendit que le bruit du verre sur le rebord en bois.
Il s’éloigna des joueurs, la nuit était bien entamé mais aucun signe de mouvement inhabituelle ne s‘était manifesté. Probablement que le froid rebutait beaucoup de gens à sortir ou à tenter l‘impossible.
Léon vint à sa rencontre complètement essoufflé : -Vaan, viens vite on a besoin de toi !!! Dépêche c’est urgent.
Fubuki trottina derrière Léon mais un mauvais pressentiment le tenaillait… pourquoi avait-on spécialement besoin de lui?
Ils arrivèrent devant une étendue d’herbe où était disposé du matériel musical , probablement qu’une festivité se préparait, des spectateurs constitués pour la plupart de femme attendaient en pialant. Fubuki regarda aux alentours mais il n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi Léon l’avait appelé. Celui-ci se retourna la bouche en coeur… -je vous laisse le soin de lui expliquer monsieur! J’ai trouvé votre homme.
Un homme habillé de façon extravagante mêlant des couleurs rose, jaune et verte s’avança vers lui. Heureusement que la faute de gout ne tue pas pensa Fubuki.
-Parfait! Mon chanteur va avoir un peu de retard et il me faudrait un jeune homme pour le remplacer juste le temps d’une chanson… je ne voudrais pas faire plus attendre son public. L’homme arc-en ciel joignit ses mains d’un air suppliant visiblement il voyait en Fubuki une sorte de "sauveur".
Fubuki compris le traquenard dans lequel Léon l’avait fourré… probablement que c’était à Léon que l’homme arc-en ciel avait demandé ce service mais celui-ci fort intelligemment avait relégué le sale travail à Fubuki en baratinant n'importe quoi à son sujet.
Fubuki recula de quelque pas prêt à faire demi-tour : -Désolé mais mon travail ne consiste pas à chanter… nous sommes très occupés et de plus je ne sais pas chanter.
Sur ces mots Fubuki comptait s’enfuir mais Léon l’agrippa par l’uniforme un sourire jusqu’aux oreilles.
-Mon cher Vaan dit-il d’un ton mielleux, c’est bientôt l’heure de notre petite pause et puis je suis ton supérieur tu dois donc m’obéir, Non? C’est juste pour quelques minutes! Nous pouvons bien dédommager cet homme.

-Mais je.. L’homme multicolore l’attira plus loin -pas le temps de jacasser ! Il l’emmena derrière la scène en lui tendant des vêtements et se mit à le maquiller frénétiquement.
-Mais qu’Est-ce que je dois chanter? Voyons, je ne vais pas improviser!
-Tiens il y a pas plus simple, l’homme lui tendit un morceau de papier où était griffonné un texte médiocre parlant d’amour. Fubuki en lisant ces paroles comprit tout de suite qu’il n’avait pas à faire à un grand parolier.

-Qu’Est-ce que c’est embêtant ces cheveux longs, s’énerver l’homme tout seul, ce n’est plus du tout à la mode maintenant! Il les dissimula derrière un chapeau noir. Les vêtements étaient très sobre de couleur noir accompagnés de gant blanc.
Léon s’installa debout non loin de la scène de sorte à pouvoir rigoler de tout son soul. Il l’avait échappé belle. Derrière la scène, l’homme récitait désespérément la chanson plusieurs fois en faisant répéter Fubuki en rythme mais il n’espérait pas en tiré grand-chose. Il était vraiment trop lent d'esprit.

L'homme arc en ciel annonça : -Merci à ceux et à celle qui sont venus si tard et qui ont fait un tel trajet pour venir nous voir... Comme Monsieur Beth va arriver avec un peu de retard, et nous vous.... blabla bla Léon ne prêta pas grande attention à tout ce baratin, de toute façon sa capacité d'attention comme il aimait en rire se limitait à 2 minutes.

Fubuki entra sur scène le visage impassible et fermé. Un mouvement de foule suivit de quelques cris et désapprobations s’ensuivirent. Certaine personne visiblement n’appréciait pas de voir un autre visage que celui attendu.
Léon ne reconnu pas tout de suite Vaan, d’une part ses cheveux semblaient court et ses lèvres avaient étés mise en valeur par un rose clair, ses yeux étaient soulignés d’un gracieux coup de crayon noir quand à son teint il paraissait encore plus blanc que de nature. D’abord surpris, il finit par éclater de rire en voyant le visage de son collègue complètement fermé mais le plus drôle fût quand il commença à chanter. Fubuki se mit à chanter sans grande conviction, sa voix était monocorde et linéaire, il n’accentuait aucune syllabe. Cette voix n’était pas désagréable à entendre quoique pas forcément juste non plus mais surtout elle était complètement dénuée de toute émotion comme un texte que l’on récite.
Chanter n’Est-ce pas quelque chose d’universelle qui se pratique depuis la nuit des temps. Que l’on chante mal ou que l‘on excelle dans ce domaine, tout être humain sait chanter depuis son berceau, tout comme l’enfant naturellement apprendra à marcher, à parler, chanter sera naturel. Le chant, c’est un peu la magie, la couleur de la parole.
Léon pensa sérieusement que Vaan possédait un panel d’expression facial bien restreint ce qui le fit s’éclaffer de rire. La cerise sur le gâteau fût le moment où Fubuki commença à effectuer quelques pas de dance désordonné, mou et sans aucune énergie. On aurait dit un pantin désarticulé et sans vie, un pas à droite, un pas à gauche. Des personnes furent prisent de fou rire à moment-là (pourquoi les en blâmer), Léon aussi rigolait comme il n’avait pas eu l’occasion depuis longtemps. Ils restaient des personnes qui visiblement appréciaient cette prestation et l’acclamaient mais d’après Léon la prestation de Fubuki ressemblait plus à des incantations maléfiques qu’à une chanson d‘amour, peut-être le maudissait-il sur plusieurs dizaine de génération?

Quand il eut terminé , Fubuki revêtit son uniforme, Léon le rejoignit. Le véritable ménestrel était arrivé durant son interprétation « passionnée » de la chanson et il ne dénia même pas remerciait Fubuki pour son « aide » quoique pensa Léon il avait fait rire pas mal des spectateurs.

- Alors l’artiste , remercie moi je viens de te propulser dans un autre univers le temps d’un soir! Pouffa-t-il visiblement très amusé.
Ne voyant pas de réponse il rajouta : - c’était pas si désastreux tu sais ahahahaha J’ai même entendu des femmes te trouvaient plutôt bien; dommage que tu sois frigide Aahhhhaaahhhaha

-Bien, et si nous allions prendre notre véritable pause. L’expression de Fubuki n’avait pas changé, Léon se demandait si quoique ce soi pouvait perturber Vaan dans sa froideur. C’était énervant, Léon s’attendait à une quelconque réaction de sa part comme de la colère mais rien.
-Décoinces-toi sérieux Léon agrémenta ses propos par une tape dans le dos de Fubuki suffisamment forte pour le propulser en avant.

Fubuki s’assit les yeux rivés vers l’infini, loin très loin de Léon, très loin de cet instant.
-Tiens un remontant! Fais gaffe c’est chaud!
Léon observa silencieusement Fubuki prendre le breuvage et le boire de la même façon étrange que la veille. Tout en observant le visage de son coéquipier à la lumière d’une faible lanterne, Léon ne put s’empêcher de le détailler. Ce visage avait-il un seul défaut pourtant Vaan n’était pas le type d’homme qui lui aurait plu s’il avait été une femme, trop chétif, trop délicat, trop frigide. Il aurait largement préféré un homme possédant une carrure plus imposante , des épaules larges dans lesquelles se blottir un homme un peu comme lui-même en faite. Mais ce jeune homme avait quelque chose de « parfait » ou plutôt de son imperfection découlait quelque chose de brute qui faisait toute sa beauté. En regardant chacun des traits de son visage jusqu’à connaître la moindre fossette , il ne pût s’empêcher de penser à un dessin, oui c’est comme si ironiquement sa bouche était non pas le fruit d’un hasard biologique mais le résultat d’un peintre passionné qui avec un coup de pinceau avait dessiné sa bouche et ses yeux; comme si le moindre pli, le moindre cil avait était la réflexion d’un travail passionné et méticuleux, le teint de sa peau d’un blanc immaculé clôturait le tout dans une perfection dérangeante. Oui dérangeante et écœurante, Léon ne pouvait s’empêcher de détester ce visage. S’il pensait à Vaan en tant que femme cela lui paraissait normale et agréable mais en tant qu’homme c’était dérangeant. Et puis le maquillage de l’autre excentrique n’arrangeait pas la chose.
Était-ce une femme? il stoppa cette pensée après tout, il l’avait vu torse nu…
Et plus, il regardait Vaan boire avec sa façon si maniérée et molle , plus il contemplait son visage plus cela l’énervait… oui cet ensemble en la personne de Vaan l’insupportait. Il troubla le silence par cette simple question qui ne reflétait même pas les 1/5 de ce qu’il aurait envie de dire :
- Pourquoi tu ne te coupes pas les cheveux,… je veux dire (comment s’exprimer sans le vexer) pour faire « plus viril », tu n‘es plus un enfant.
-J’ai fait un souhait! A ces mots, Léon n’ajouta rien, le ton était tranchant et bien décidé, il savait qu’il n’en saurait pas plus.
Il se contenta de dire : Et puis enlève ce maquillage sérieux c’est flippant! Il a abusé l‘autre en tendant un tissu à Vaan qui l’accusa du regard. Certes, c’était de sa faute mais c’était de bonne guerre entre camarade faut bien s’amuser pensa Léon.

Léon parla de sa petite sœur qu’il ne voyait pas souvent mais à qui il envoyait régulièrement une somme d’argent car leurs parents étaient décédés. C’était selon lui, une jeune fille au caractère bien trempé et très belle. Fubuki acquiesçait régulièrement pour inviter Léon à continuer.
-Et toi t’as de la famille?
- ……J ‘ai 1 frère.
- Il fait quoi?
-Je ne sais pas, je ne l’ai pas revu depuis pas mal d’année. C’était vrai il savait vaguement qu’il avait repris le commerce florissant de leurs parents et que ca marchait parfaitement pour lui.
-Tu devrais reprendre contact, tu sais de la famille on en a qu’une seule, faut pas rester en froid comme ça.
Fubuki se redressa en fixant Léon de toute sa grandeur. - Je n’ai plus de famille! Pour la première fois, en regardant Fubuki sous cet angle, il éprouva une certaine peur, peur de cet être qui était si différent de lui et dont Léon n’arrivait pas à cerner les contours et la profondeur… un inconnu dont il ne comprenait pas la façon de vivre et de penser.
- Pourtant NOUS , les "humains" avons tous quelque chose en commun ,... il fit traîner la fin de sa phrase afin de lui donner plus d'importance C'est que tous ,nous venons au monde grâce à quelqu'un d'autre en pleurant et que tu le veuilles ou non dans ce monde, tu as une seule et unique famille. Léon ne voulait pas en rester là, Vaan ne pouvait pas penser ça, c'était inconcevable. Il aurait donné n'importe quoi pour revoir ses parents et surtout sa mère, pour qu'ils se disputent comme quand il était enfant, pour les enlaçaient en sentant leurs chaleurs et dire ces simples mots qui sont si dure à prononcer même s'il doit les dire en pleurant. Une famille n'est ce pas quelque chose de précieux?

Fubuki n'ajouta rien et retourna travailler, qu'est ce qu'il pouvait comprendre? Léon lui rappelait ce mioche et ces grands idéaux Nano non , Nino, peut-être?, toujours la bouche ouverte à défendre les démunis mais à quoi peuvent bien lui servir ces si beaux idéaux là où il est maintenant???
Léon le regarda s'éloignait un regard amer aux lèvres.

La nuit était de plus en plus mordante pour Fubuki qui ne sentait plus ses doigts , c’est comme si ses membres appartenaient à quelqu’un d’autres, il ne les contrôlait pas. Est-ce que le marionnettiste dissimulait dans ce ciel sombre s’amusait bien avec ce corps? Au détour d’une allée, un mouvement de foule attira son attention. Deux hommes étaient en plein combat à coup de poing et de chaise détruisant des étalages sur leur passage. D’autres personnes les regardaient mais n’osaient pas ou ne voulaient pas intervenir, c’ est tellement mieux d’être spectateur pensa Fubuki.
-Arrêtez vous! J’ai dit arrêtez vous!! Fubuki s’interposa entre les 2 hommes fou de rage.
-La ferme toi.
-Cet homme… volé… femme, j’en suis sur! …viens reprendre ...
- faudrait……demander , elle…

Fubuki ne comprenait pas grand-chose à leurs disputes et tout ces cris ne l’aidaient pas dans cette besogne. Il était lasse de tout ça.
Devait-il intervenir avant que cela dégénère ou ces personnes semblaient suffisamment adulte pour aller discuter de leurs histoires personnelles ailleurs.

-Arrêtez vous messieurs! répéta t-il
-T’en mêle pas gamin ou tu vas le regretter!

Les deux hommes s’agrippèrent par le col, prêt à recommencer leur querelle.
-Tu sens encore plus fort qu’une cave à vin mon pauvre!
- Peut être mais moi demain l’odeur d’alcool aura disparu par contre toi… t’as un visage ingrat aujourd’hui et tu l’auras demain aussi.
Fubuki les écarta l’un de l’autre comme il put. Une douleur fulgurante frappa son visage de plein fouet et le fit reculer de quelques pas. Son esprit était complètement embrumé que s’était-il passé? Pourquoi tout semblait flou et valser autour de lui? Lorsqu’il vit du sang goutait au sol, il comprit qu’on lui avait asséné un coup de poing. C’était donc son propre sang. La douleur sembla se calmer pour s’installer uniquement dans sa joue et narine gauche. Il monta sa main vers son nez le choc l’avait fait saigner mais rien ne semblait casser. Sa main gelée par le froid était taché de rouge… il se souvient de son père.. Du sang qui se répandait sur les draps, ce sang même qui l’avait fait naître et qui coulait finalement dans ses propres veines. Quelle ironie du sort.
Les deux hommes s’étaient stoppés et le regardaient, malgré l’alcool ils savaient que frapper un patrouilleur n’était pas particulièrement très intelligent.

Fubuki releva la tête et les regarda. Il essuya d’un revers le sang au-dessus de sa lèvre.
L’homme qui l’avait frappé s’était enfui dans la nuit afin d’éviter les problèmes, l’autre le fixait sans ciller. Ses yeux avaient changés d’expression, une haine profonde s’y reflétait.
Fubuki le dépassa et continua sa route sous le regard des passants. Il faisait une nuit plutôt sombre, il était donc peu conseillé de s‘éloigner. L’homme fuyait dans la plaine, il comptait trouver refuge derrière les collines. Fubuki le suivit d’un pas lent et nonchalant… il savait qu’il rattraperait cet homme même s’il devait y passer toute la nuit. L’homme avait disparu de sa vue mais il l’entendit crier à quelques mètres. Il suivit le hurlement de désespoir, la lune argenté brillait haut dans le ciel les nuages qui la dissimulait s‘étaient retirés, elle semblait énorme et disproportionnée. Sous cette lune silencieuse qui guida ses pas, il aperçut l’homme en contrebas, il avait du dégringoler la colline, il était entouré par une meute de monstre que Fubuki n’avait jamais vu peut être des gobelins, il ne savait pas et à vrai dire il s’en fichait.
Fubuki se stoppa et contempla la scène du haut de la colline, il faudrait être d’une stupidité alarmante pour descendre risquer sa vie pour cet homme pensa t-il. L’homme le vit et l’appela au secours, son visage de désespoir se tourna vers lui: -pitié!! Aide moi!
Fubuki tourna le dos à la scène, l’homme crut voir un semblant de sourire sur son visage quand il s’éloigna d’un pas tranquille. Il hurla de peur :-S’il te plaît c’est ton devoir de m’aider! Je te DONNERAIS tout l or que tu voudras . Revieeensssss! Quelle stupidité, pourquoi les hommes dans leurs grandes bêtises ne réalisaient leurs erreurs trop tard, toujours trop tard quand tout est irréversible. Quelle tristesse! Dans quelques heures le jour viendra lécher le haut des montagnes et ce corps aura disparu; la vie qui plus tôt l’habitait l’aura quitté. Fubuki se demanda si cet homme avait des rêves ou une famille qui l’attendait leurs inquiétudes grandissantes avec la venue du jour. Il fixa celle qui allumait les toits des stands et le dos des collines. Cet astre solitaire était le seul témoin de cette mort quand elle s’embrumera avec le retour du jour… tout aura disparu avec elle. Le paysage nocturne était si différent de celui que l’on pouvait admirer de jour, une ambiance surnaturelle régnait la nuit. Tout semble plus calme, plus silencieux, c’est un sentiment si agréable pour lui comme un monde en pause. Les arbres alentours semblaient sortir d’un autre monde et ce ciel gris à l’infini au-dessus de nos tête ne porte t-il pas tout les mystères de la vie? Fubuki se stoppa pour contempler ce paysage endormi, le seul bruit alentour fût un bruissement de feuille dû probablement à la fuite d’un petit animal , on n’entendait plus l’homme c’était le silence comme s’il était le dernier être vivant de cette terre. Un calme et une sérénité s’empara de son être, il aurait presque voulu s’ endormir là mais ces monstres pouvaient revenir. Beaucoup d’hommes et surtout d’enfants ont peur du noir et des ténèbres mais pour Fubuki depuis qu’il est enfant quand il habitait chez ses parents, il a toujours apprécié cette atmosphère. Lorsque la nuit venait; il errait seul autour de la demeure familiale retardant au maximum l’heure de rentré, il étouffait dans cette maison. Il n’avait pas sa place ici avec son père, sa mère et son frère et on lui faisait savoir, il n’était qu’un intrus. Il commença à entamer une mélodie -Lalaalaalaaalaa. en retournant sur ses pas.

Une fois revenu à la zone de patrouille et comme si de rien n’était, il reprit son travail. Il passa la fin de la nuit à aider les commerçant à remettre en ordre le désordre des 2 hommes. La lune céda sa place au soleil, Fubuki se dirigea vers la boulangerie avant que celui-ci ne soit complètement levé.

[à suivre...]

Je ne suis pas du tout satisfaite de cet RP soupçonneux Pas grave je me rattraperais au suivant...
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Message par Fubuki Dim 15 Avr 2012 - 22:15

Troisième nuit

Le sommeil de Fubuki fût des plus agités, il se réveilla plusieurs fois trempé de sueur mais il était incapable de se rappeler son cauchemar. Était-ce encore cette histoire d’arbre mort, ou un autre de ses fantômes venaient-il le hanter? Il entendait les clameurs des gens dehors et avait encore plus de mal à se rendormir et ce, malgré la fatigue qui le tenaillait. Aussi était-il réveillé en fin d’après-midi et abandonna l’idée de se recoucher. Il resta un nombre incalculable de minutes allongé sur son lit, les yeux rivés sur le plafond qui était d’ailleurs remplis de fissures. Il entendait le vieil homme s’affairer dans la boulangerie, une délicieuse odeur montait jusqu’à lui. Mais en aucun cas, il ne se décida à descendre, il ne voulait pas être encore confronté au vieil homme et à ses questions. Ses pensées dérivèrent ainsi, elles prirent différentes formes, différents sons, gouts, odeurs…
« -Mes sentiments n’ont pas changés » Il s’avança vers un trou dans le mur par où filtrait la lumière du jour et regarda comme il l’avait fait plusieurs fois dans cet endroit sale et malsain… à la recherche d’une lumière. Est-ce qu’il verrait la colline par ce trou-ci? Mais non, il ne vit que les toits des autres maisons… C'était pourtant évident pensa-t-il. Il s’assit dos au mur et resta là jusqu’à ce que l’heure de son travail arriva.

Jusqu’à la pause, Fubuki ne rencontra aucun problème majeur. Les perturbateurs ou voleurs étaient vite stoppés dans leurs méfaits. Quand vint l’heure de la pause une puissante fatigue l’envahissait, il ne pût réprimer plusieurs bâillements.
-Alors de ton côté des problèmes?
-Non 2 ou 3 bagarres bailla Fubuki.
-Cool. On est une équipe de choc, c’est pour ça! Après s’être servi à boire, ils grignotèrent. Léon tout en fixant l’arme de Fubuki déclara:
-Je suis un grand amateur d’arme. Je suis plutôt fier de mon épée certes ce n’est pas la meilleur qualité qu’il soit mais c’est une bonne arme qui a été très bien travaillée. Il la lui tendit, Fubuki la prit plus par respect que par intérêt. Il faillit la faire tomber, il ne s’attendait pas à une arme aussi lourde.

-Double tranchant, elle pèse 1.4 kilo. Impressionnant, n‘Est-ce pas! Fais voir la tienne. Fubuki lui tendit la sienne. Il n’y connaissait strictement rien en arme et acquiesça au parole de Léon ne sachant pas si c’était bien ou non.

-WAAA qu’Est-ce qu’elle est légère. Léon la sortit de son fourreau , pour sûr c’était une très belle arme qui devait couter une fortune. La lame était si bien lustrée qu’elle reflétait son reflet tel un miroir. Des signes étaient gravés sur la lame rien que ce détail prouvait sa valeur, on ne gravait pas des écritures sur n’importe quelle épée.
-Qu’est-ce que ca signifie?
-C’est son nom: Yoshihiro dit Fubuki d’un ton détaché.
-Ce qui signifie?
-« Celui qui révèle la Justice »
Léon opina d’un mouvement de tête. De plus en plus intéressant.
-Vraiment un très beau nom, c’est toi qui l’a trouvé?

Fubuki sentit son âme se déchirait. Sa poitrine lui faisait mal comme écrasée par 2 gros étaux, écartelé et éparpillé en des milliers de cristaux. J’ai mal … si mal. C’est facile de couper ma respiration …

Ce nom, d’où venait-il bien sûr?…Quand avait-il décidé du nom de sa plus fidèle sœur. Cet homme comment s’appelait-il??? No? HA? Même s’il avait enfoui au plus profond de son âme ce prénom, son visage lui restait gravé dans sa mémoire.
Inutile de se forcer pensa le jeune homme. Remuer le passé n’entraîne jamais rien de bon.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
(père castor raconte moi une histoire....)
[i] Il avait 18 ans lorsqu’il passa le test de cette école, il venait tout juste de sortir de l’enfer. Des lignées d’hommes attendaient de pouvoir se mesurer à Endo. Endo était vraiment impressionnant et d’une très grande dextérité, beaucoup d’homme se virent écrasés en moins de quelques minutes.

-Suivant!
Fubuki se leva et alla se positionner face à Endo puis il le salua en courbant la tête.
-Qui Est-ce garçon? Le combat commença.
L‘assistant du directeur Kano feuilleta dans un tas de papier et répondit: -Fubuki Inoue, deuxième fils des commerçants Inoue. Il nous a été recommandé par son maître.
-Endo a l’air en difficulté… Oh regarde!
Endo attaque a trois reprise la garde Fubuki qui para les coups, le duel se termina sur un match nul.

-C’est le dernier?
L’assistant Kano reprit de nouvelle liasse de papier: -Hayao Hamada. Il nous est recommandé par l’école Jyuso . Tout comme Fubuki Inoue, il n’a jamais perdu aucune compétition.
-Endo a gagné mais Hayao s’est bien défendu déclara le chef à la fin de leurs duels. Il se tourna vers ses assistants et ajouta: - C’est deux seuls feront l’affaire! Qu’en penses-tu Kano?
-Fubuki et Hayao confirma t-il. Puis il cria: Fubuki! Hayao! Venez nous voir dans la pièce voisine!

Fubuki et Hayao se déplacèrent dans la pièce désignée et s’agenouillèrent face aux deux supérieurs.
Le chef Yoshiteru questionna particulièrement Fubuki : -Quel âge as-tu?
-18 ans !
-Ne nous ment pas!! s’énerva Kano.
-Peu importe. Kano dévisagea le seigneur Yoshiteru il n’était d’habitude pas si souple avec les nouvelles recrues. Tu as secondé ton maître, n’Est-ce pas?
-Je ne suis encore qu’un novice.
-Non! Tu m’as surpris. Tu es doué! Il se tourna vers Hayao : -Et toi, tu doit être Hayao?
-Oui! Hayao était un homme d’une vingtaine d’année, il avait des cheveux mi-longs ébouriffés , des yeux couleurs noisettes et une moustache avec une barbe naissante.
- Il faudra vous dévouer corps et âme dans cet apprentissage, tout événement se passant dans cette école DOIT rester derrière ces murs! Merci d’avoir choisi notre enseignement .
Quand les 2 nouvelles recrues furent partit Kano et Yoshiteru discutèrent:
-J’aimerais que Fubuki face partit de ma division.
-Bien et pour Hayao?
-….
-Pour Hayao , je le mettrais sous l’autorité d’Endo. AH, demain un de nos hommes doit être décapité pour violation de règlement, l’un d’eux pourrait s’en charger non?
-Hum, pourquoi pas Fubuki? Kano sourit à cette réponse, il s’en doutait.

Fubuki et Hayao étaient allés voir la salle commune de l’école, beaucoup d’hommes s’y affairaient certains dégustant des fruits, d’autres lisant des livres… Ils contemplaient la scène quand maître Kano vint à leurs rencontres.
-Fubuki Inoue! Demain à 10 heures, un de nos hommes va être décapité pour infraction aux règlements: il s’est battu pour une cause personnelle ce qui est formellement interdit! Tu seras son exécuteur, tu as compris?
-Oui, merci pour cet honneur!
-Bien, si tu ne sais pas faire renseigne toi! A ces mots, Kano lui tourna les talons et s’éloigna. Quand il fût hors de portée de voix Hayao s’exclama:
-Il teste les nouvelles recrues comme ça… Pourquoi c’est toi et pas moi qui a été choisi??
Fubuki le regarda sans rien dire.
-Et puis, leurs règles sont quand même un peu stricte. Hayao récita:
« Tu ne te battras pas pour ta cause personnelle
Tu ne trahiras pas l’école
Tu ne divulgueras aucune information sur nos enseignements à l’extérieur… »
Il faudrait plusieurs vies pour respecter ça!
Ironisa-t-il.

-J’ai entendu dire que c’est à cause de plusieurs espions et trahissons que le règlement c’est endurci.

Hayao pouffa : - Et toi, pourquoi tu as intégré cette école?
Fubuki sourit légèrement et baissa la tête sans répondre.

La nuit venu tout le dortoir était silencieux, on entendait que le bruit de quelques insectes qui chantaient au clair de lune. Fubuki et Hayao possédaient des couches côte à côte, Fubuki lui tournait le dos et esquiva un léger mouvement.
-Fubuki? Tu dors? Si tu ne dors pas bien , tu n’y arriveras pas demain… Il contempla le dos et les cheveux noirs du jeune homme éparpillés sur les draps blanc. Le silence fût sa seule réponse.
-Fubuki? Tu as déjà tué quelqu’un?? Il posa sa main sur l’épaule du jeune homme au visage blanc comme neige et délicatement le retourna sur le dos. Il était endormi son souffle était lent et régulier, Hayao regarda ce visage pure pendant d'interminable minutes et se recoucha.

Quand le lendemain arriva Fubuki se tenait devant l’homme qui allait être exécuté et se préparait en silence, l’exécution allait se passer sous les yeux des chefs Kano et Yoshiteru. Il purifia son arme d’une eau pure et la leva haut vers le ciel au-dessus de l’homme. Fubuki dévisagea froidement le condamné à mort, Kano observa attentivement les yeux de Fubuki et en conclu que ce jeune homme avait déjà tué quelqu’un. Ce regard était décidé et lointain, pour ce jeune homme la mort n'était pas quelque chose d'effrayant non plutôt quelque chose de naturelle. L’arme tranchante s’abattit violement et sans un bruit, la tête roula au sol dans une giclée de sang .
-Quel courage!!
Kano n’ajouta rien mais pour lui ce n’était pas du courage… c’était tout autre chose.

Des hommes surgirent bruyamment, c’était Hayao qui avait forcée la garde pour passer :
-Qui va là, c’est interdit au spectateur!
- Je voulais voir cet exploit de mes yeux et je suis prêt à être puni pour ça! Il était euphorique et essoufflé, ces yeux balayèrent la scène: de la tête de l'homme au sol à Fubuki.
- 5 jours aux cachots! Fubuki malgré le bruit ne détourna pas les yeux comme s'il était extérieur à tout ce boucan, il purifia à nouveau son sabre taché du sang de cet homme puis ramassa la tête et la déposa devant le chef Yoshiteru.
-Et bien , jeune homme! Quel beau travail! Quel est le nom de ton arme?
-Yoshihiro ‘celui qui révèle la justice ‘
- Félicitation quel nom superbe
Ce n'est pas moi qui l'est trouvé pensa-t-il sans en souffler mot.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

-Non je ne me souviens plus finit par répondre Fubuki les yeux dans le vague.

-T’as pas l’air dans ton assiette toi, c’est de femme et d’action qu’il te manque rigola Léon. Mais il se posait de plus en plus de questions à son sujet : qui était-il vraiment? Qui était le véritable Fubuki, Est-ce qu’il ne se dissimulait pas derrière ce masque froid pour une quelconque raison stratégique. D’où venait-il et surtout quel était son véritable but? Pourtant à mainte reprise, il avait tenté d’en savoir plus sur lui mais les réponses restaient toujours évasives.
Il fixa l’arme de son coéquipier, cette arme aussi n’était pas habituelle.

-Elle est solide, au moins? Elle doit se casser au moindre contacte un peu plus dure, non?
Fubuki releva la tête et le fixa perplexe. Il avait l’air d’être encore perdu dans ses pensées.
-Essaye pour voir ! Il montra du doigt un petit tronc d’arbre plus loin.
Léon se leva et frappa l’arbre sans grande conviction même si le diamètre n’était pas très large, il n’envisageait pas une seconde ce qu’il se produisit. L’arbre glissa sur lui-même et tomba au sol sectionné en 2 morceaux distincts.

-Fais voir mon épée!
Il tenta avec la sienne sur un tronc non loin du premier cadavre. L’épée s’enfonça dans le bois profondément mais la dureté de l’arbre stoppa sa progression.
-Incroyable…
Fubuki regardait cet arbre au sol et se remémora son rêve. Pourquoi y avait-il un arbre mort? Quel sens cela avait-il pour lui?
Un bruit de métal le ramena à la réalité , Léon s’amusait à couper tout ce qui lui passait sous la main avec Yoshihiro ponctuant ses exploit d’un « Oh » ou « Incroyable ».
-Je peux la reprendre maintenant?
- euh, oui tiens. Tu voudrais pas me la vendre? Non? Ou alors me dire qui est son fabricant j’aimerais lui en faire faire une spécialement pour moi.
- Je ne sais plus
-Allez! St’e plaît! insista-t-il.
-Puisque je te dis que je ne sais PLUS! Fubuki se leva d’un bond et s’éloigna dans les allées sous les yeux interrogateurs de Léon.

La deuxième partit de la nuit fût éreintante, le sommeil dévorait son corps, chaque pas était pour lui un effort physique difficile. Que m’arrive -t-il! J’ai pourtant supporté bien pire que ça à l’époque… me suis-je ramolli? pensa-t-il.

Le jour se leva comme à son habitude Léon et lui se séparèrent devant les portes. En chemin, une voix l’interpella.
-VaaaaAAAAAn!
Elle était là accompagné d’une amie. Voici mon amie M…
Son cerveau s’était déconnecté .
-Je suis fatigué, la nuit a été rude. Il y avait eu une recrudescence de vol dans la seconde partit de la nuit et les patrouilleurs avaient passés la nuit à courir de long en large dans les allées. Ses yeux se fermaient malgré lui et sa copine qui pouffait bêtement le fatiguait. Elle se murmurèrent quelque chose et la rouquine donna un coup de coude à son ami au rire désagréable avant de rougir et de ricaner à nouveau.
On aurait dit une troupe d’oiseaux brailleurs.
- j’y vais
-tiens! cette pommade je te la donne.
Sa copine lui mit un violent coup de coude.
-Ah euh.. J’ai préparée ses gâteaux pour grand père … et pour toi aussi si tu en veux. Son ami ajouta doucement mais suffisamment fort pour que Fubuki entend (vous savez c’est cette spécialité qu’ont les femmes de dire des choses sans les dires clairement ou de faire comprendre des choses indirectement comme si c'était une mauvaise devinette) - surtout pour toi en faite…
Les biscuits étaient alignées dans une joli boite rose. Une douce odeur sucrée et de blé s’en échappait.
-merci! Il tendit les bras pour accepter son présent. Elle s’était levée si tôt juste pour lui donner une pommade et des biscuits secs… pourquoi donc?
Elle lui sourit et le regarda disparaitre au coin de la rue accompagné de la lueur du matin.
Arrivée à la maisonnette, le vieil homme l’attendait dans la cuisine.
-Hey! Vaan. Pas trop dur ton travail?
-Non, monsieur. Tenez, de la part de… il hésita un moment avant de se souvenir : Léna!
-Ahh quel délicate attention! Je suis vieux et pas stupide il fit un clin d’œil à Fubuki et ajouta ce n’est pas vraiment à moi qu’ils sont destinés.
Fubuki le regarda de ses grands yeux sombres et tristes.
-Ah je me suis permis de changer tes draps…
-D’accord . Fubuki se dirigeait à l’étage quand la voix du vieil homme le stoppa:
- Je vais peut -être avoir l'air d'un vieux fou mais souvenez-vous de ceci: Si vous combattez des monstres ou vos propres monstres, prenez garde à ne pas en devenir un vous-même! Ce jeune homme lui faisait de la peine, il ne respirait pas la joie de vivre quel dommage à son âge il faut en profiter…. Qu’Est-ce qui a bien pu abîmer ce jeune bourgeon avant même qu’il n’est pu éclore?

Sur les mots du vieil homme, il se coucha terrassé par la fatigue mais il ne trouva pas le sommeil tout de suite, des souvenirs qu'il avait prit soin d'enfouir loin au fin fond de son âme resurgissaient et les mots du vieil homme tournaient dans sa tête en boucle comme un parfait Ouroboros "Si vous combattez des monstres ...un vous-même!"
Tout ça à cause de ses gens et de leurs incessantes questions, ne pouvait-il pas simplement le laisser dormir pour l'éternité. Heureusement tenta de se rassurer Fubuki, demain sera le dernier jour pour lui, après ça il ne reverra plus ce Léon qui lui rappelait trop à son gout un ancien de son école.

bientôt terminé~ oui


Dernière édition par Fubuki le Sam 5 Jan 2013 - 11:20, édité 1 fois
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Message par Fubuki Sam 26 Mai 2012 - 22:23

Quatrième nuit


Fubuki enveloppées d’une obscurité totale ouvrit ses paupières , il espérait ne pas croiser le vieil homme ce matin aussi. Les propos de la veille l’avait hantés toute la nuit. Il tendit l’oreille aux grondements du ciel, un orage approchait et d’ici quelques heures, il serait sur eux.
Dans la cuisine, un petit paquet était posé sur la table, il contenait quelque mets mais la chose qui attira son attention, c’était un petit morceau de papier corné. Ecrit d’une calligraphie bancale et maladroite (si Fubuki dans son école avait écrit de la sorte l’enseignant en question lui aurait balancé le papier au visage avant de le sortir de la pièce en l’insultant). On pouvait y lire «  Chaque jour peut-être merveilleux, seulement si TU le veux! ».
Il quitta les lieux en silence sans avoir emporté le présent du vieil homme, il était décidé: il ne reviendra pas dans cette maison, il s’enfuira de ce lieu comme il avait tourné le dos à son passé mais récemment celui-ci prenait un malin plaisir à surprendre Fubuki quand il ne s’y attendait pas. Tout comme l’insecte est attiré par la lumière, son esprit perdu vagabondait vers l’avenir.
De gros nuages sombres s’amoncelaient dans le ciel et dissimulaient les étoiles quand Fubuki commença son service. Les nombreux commerçants qu’il croisa le saluèrent.
-Hey Vaan!
-Ca va Vaan? Quoi de neuf .. Ils commençaient à le reconnaître.
Fubuki les salua d’un signe de tête et enfila son costume sous les yeux de Léon.

- Vaan bien dormi? Léon observa Vaan et sa façon si singulière et habituelle qu’il avait d’humidifier sa lèvre inférieur avant de prendre la parole comme pour calmer une tension.
-Oui on peut dire ça comme ça.
-C’est la dernière nuit où on travaille ensemble. Tâchons d’en profiter malgré le mauvais temps qui est au rendez-vous. Léon leva les yeux au ciel.
-Oui
-Ah d‘ailleurs, plusieurs personnes m’ont rapportés avoir perdu des bijoux, un voleur doit rôder tâchons de garder l’œil ouvert!

Ils se séparèrent et Fubuki entama sa ronde dans les allées. En contemplant la nuit, il ne cessait de penser que ce qu’il désirait le plus, ce serait de fuir ces voix tremblantes mais comment échapper à des souvenirs ? Pourquoi la mort vient-elle vêtue de ces plus belles parures se présenter à lui et s‘abattre malicieusement sur le souffle d‘un innocent? Quand il y réfléchissais, elle l’avait accompagnée depuis tant d’année, c’était devenue une sœur pour lui ou la plus fidèle des amies.
«Chaque jour sera merveilleux, seulement si TU le veux! » j’ai déjà entendu ces mots quelque part… Mon cheminement est long et j’ai du essuyer tant de larme, mais ce chemin s’arrêtera sur le lieu de notre rencontre » pensa t-il.

C‘est dans cet état d’esprit confus et perdu qu’il aperçut une femme d'une vingtaine d'année se penchait au-dessus d'un homme et très habillement lui dérober ses bijoux puis s'éloignait. Il l'observa à distance, elle répéta ce manège à plusieurs reprises sans que personne ne s'en rend compte. Très habile pensa-t-il, elle avait des cheveux long noir de jais et de magnifique yeux gris très malicieux.
Il la suivit afin de la piéger et de cesser son manège . Elle tourna à un coin et il fit de même mais elle avait disparue, Fubuki chercha sur sa droite et sa gauche mais rien, pas un bruit. Lorsqu’il réalisa qu’elle l’avait amenée spécialement à l’écart pour s’occuper de lui, il entendit une voix -tu pensais que j’étais une novice à ce point, j’ai tout de suite vu que tu m’avais repéré. Fubuki se retourna et la dévisagea .
-On peut dire que t’es un peu moins niais que les autres mais je me méfiais plus du grand brun, un sourire fendit son visage.
Fubuki posa lentement sa main sur son arme. Tu viens quand même de signer ton arrêt de mort !
Il surveillait les moindres de ses mouvements tout ses sens en alerte , si elle bougeait le moindre muscle, il attaquerait. Elle avait tort de juger quelqu’un sur son apparence et elle l’apprendrait à ses dépends.
La jeune femme se mit en posture d’attaque et sortit une arme en forme de demie lune qu’il ne connaissait pas, encore un désavantage il devra attaquer le premier. Elle déplaça son corps d’un infime centimètre et Fubuki passa à l’attaque. Il lui bloqua le bras dans le dos et plaça son arme sous son cou puis il mit un coup de pied à l’arrière de ses jambes pour la faire tomber à genoux.
-Lâche moi la femme se débattait comme une diablesse. Fubuki la calma en tordant un peu plus son poignet ce qui eut pour effet de lui faire pousser un cri plaintif.
- Ou sont les bijoux?
-…
-Bon je t’emmène à Léon!
- Non par pitié!
Fubuki pressa son arme contre son cou et elle n’eut pas d’autre choix que de suivre ses ordres non sans marmonner des choses qu’il n’essaya même pas de comprendre. Quelle déverse sa haine autant qu’elle veut, pour lui ça n’avait aucune importance, il avait grandit dans la haine c’était elle qui l’avait nourrit alors qu’il n’était qu’un bébé, elle qui coulait dans ses veines, il préférait largement qu’on le déteste car face à de l’amour, il n’avait jamais su comment réagir. Après tout la haine est la sœur de l’amour.

-Léon j’ai découvert le voleur mystère et en l’occurrence la voleuse! Il tordit le poignet et la femme tomba à genoux le visage déformé par la douleur.
Mais elle refuse de coopérer pour dire où elle a caché les biens.Fubuki vit à l’expression de Léon que quelque chose n’allait pas, il fixait la voleuse sans dire un mot, sans aucun mouvement. Celle-ci se débattait de plus belle, elle tentait de le faire lâcher prise . Fubuki lasse de ses gesticulations et de cette perte de temps exerça une pression sur le poignet en sachant que s’il continuait le poignet risquait de céder. Elle cria en se contorsionnant pour tenter de calmer la douleur aigu qui la frappait.
Léon se jeta sur Fubuki et le mit à terre : - t’es malade ou quoi!
Fubuki était sous le choc pourquoi Léon avait-il réagit comme ça.
-Vaan tu ne peux pas jouer comme ça avec la vie des gens, ni t’amuser à leur faire du mal! Tu dois te battre pour le bien-être des plus faibles!
Il aida la femme à se relever, Fubuki en était sûr il la connaissait. Il se remit sur pied et ramassa son arme, puis pendant que Léon murmurait quelque chose à la voleuse; il se détourna et disparut rapidement loin de cet homme.

« tu ne peux pas jouer comme ça avec la vie des gens, ni t’amuser à leur faire du mal! » il avait déjà entendu ça quelque part, oui de cet homme aux grands idéaux… Hayase
~~~~~~~~~~~~~~
père castor raconte moi 2 histoires...
Hayase avait un rêve : devenir un vrai guerrier protégeant la femme et l’orphelin. Il possédait de grand idéaux qu’il suivrait pour toujours. La droiture serait sa mère, le courage son père, la franchise sa sœur et le respect son frère .

C’était par un bel été, le soleil brulé la peau et le ciel était parsemé de gros nuages cotonneux. Il n’y avait pas le moindre vent à tel point que l’atmosphère était en ébullition. Sa chaleur et lourdeur étranglaient les hommes. Cela faisait 1 mois environ que Fubuki et Hayase avait rejoins cette école et de nombreuses rumeurs avaient vues le jour. Peut-être pour briser la monotonie de la vie de ces jeunes guerriers, ou peut-être fondé sur de véritable fait; l’objet de ces rumeurs étaient Fubuki. Parmi les nombreuses ragots, ceux qui circulaient le plus étaient:

-Fubuki n’a jamais touché de femme
-Fubuki et Hayase seraient amants
-Fubuki n’est pas un être humain normal. C’est l’alchimie interdite entre une humaine et un elfe.

Kano était plus que dérangé par ces rumeurs, c’était un homme strict et droit et entendre de telles sottises de la bouche de ces valeureux guerriers lui paraissaient incohérent, surtout l’histoire des « amants », il devait tirer ça au clair avant que cela ne dégénère. De tels racontars ne devaient plus jamais voir le jour, il en était de l’ honneur de l ‘école. C’est donc par cette journée ensoleillé qu’il décida d’aller voir Endo, la fine lame. Celui-ci était sur un ponton au dessus d’un petit lac que les pêcheurs avaient l’habitude de côtoyer et il se rafraîchissait les pieds dans l’eau qui était si lumineuse qu’on voyait des diamants dans ses profondeurs . Il semblait occupé à jouer avec ses jambes en faisant de petit remous dans l’eau. Quand il aperçut Kano, il s’immobilisa et l’on put admirer son reflet. C’était un jeune homme qui approchait de la trentaine ses yeux était couleur nuit et il avait un petit nez crochu lui donnant un air espiègle. Des insectes et oiseaux chantaient à l’unisson le retour de l’été mais les deux hommes n’y prêtèrent aucune attention.
-Tu vas bien? Tu fais quoi?
-Je me rafraîchis, il fait beaucoup trop chaud.
-Je voulais te parler au sujet de Fubuki et Hayase.
-AH! Je vois! Leurs histoires ne m’intéressent pas du tout. Il détourna la tête.
- Je voulais te parler de leurs épreuves d’admission…
-Oui? Endo prit un caillou et le fit ricocher sur l’eau au bout de 3 petits bonds le caillou coula dans le lac de diamants. De nombreuses vaguelettes troublèrent la surface. C’était le calme avant la tempête songea-t-il Kano ne se déplaçait pas pour rien.
- Qui a été le meilleur?
-Fubuki sans aucune hésitation!
-Nous sommes entourés de fou…
- Oui entouré de fou reprit-il et vous êtes leurs chefs. Il éclata d’un grand rire en voyant le visage de Kano le fixer sévèrement. Ils s’appréciaient énormément et Kano reconnaissait la valeur de Endo, très peu de personne aurait oser faire ce genre de plaisanterie avec lui.

Kano décida d’entrer en action lors d’un entraînement, il avait une idée en tête: tester Fubuki.

-Fubuki est-il là questionna-t-il sans même saluer les jeunes combattants. Ils s’immobilisèrent tous et le saluèrent.
Une petite voix fluette au fond de la salle répondit par une affirmation.
-Viens t’entraîner avec moi!
- Bien, j‘écouterais vos conseils!

Ils se mirent face à face, la salle était encerclé de mur d’un blanc pure symbole de la pureté que se doit de posséder ces guerriers. Sur ce mur laiteux, un long rouleau y était accroché avec des signes écrits en noir: c’était les nombreuses règles de cette école. Ce rouleau était accroché partout dans le but de rappeler aux élèves que la moindre erreur leur coutera ni plus ni moins que la vie. Une odeur d’été et de transpiration emplissait la pièce et le soleil éclairait les nattes de paille qui recouvrait le sol. Cette matière était particulièrement rêche pour la voute plantaire et au début les jeunes recru mettaient un certain temps avant que de la corne se forme sous leurs pieds mais cette matière est extrêmement résistante et surtout contre l’usure, ces nattes avaient vues défilés un nombre incalculable de personnes au fil des années sans jamais s’user par la violence qui y avait lieu.

Kano abattait son sabre d’une rapidité et avec une précision qui ne laissait aucune chance au débutant. Sans quitter Fubuki du regard, il testa sa garde à plusieurs reprises au épaules, bras, cou. Fubuki esquiva quelques coup mais face à l’ancienneté et la maîtrise de Kano il fût vite dépassé. Kano laissa Fubuki attaquer pour examiner son offensive. Il repoussa Fubuki contre une des parois avant de reprendre de plus belle leurs danses.
-Bien! Kano détourna la tête Hayase à ton tour!
Fubuki lui céda la place et Hayase vint se positionner face aux maîtres. Le visage de Kano était fermé et déterminé. - Ne retiens pas tes coups!
Il commencèrent, le combat était bien plus violent que précédemment.
- C’est tout ce que peut faire l’un des élèves venant de la meilleur école , trop mou! A ces mots, Kano frappa Hayase à trois reprises une fois sur le bras gauche puis le droit et encore l’avant bras gauche ce qu’il lui fît lâcher son arme. Puis il positionna son arme sur le cou de Hayase et le fit reculer jusqu’à ce qu’il perde l’équilibre et tombe sur les fesses.
-Terminé s’écria t-il. Endo avait raison, Fubuki est supérieur à lui.
Maintenant, à vous deux! Kano s’installa près de la fenêtre et examina leur combat.

Fubuki regarda Hayase froidement et se leva afin de se placer face à lui. Dans un mouvement gracieux, il fit passer son bâton de sa main droite à gauche. Il se saluèrent et tendirent leur arme face à eux en posture d’attaque.

-Commencez!

Pendant un certain laps de temps les 2 jeunes hommes se dévisagèrent sans un mouvement puis Hayase fit un pas vers Fubuki qui recula aussitôt. Puis se fût au tour de Fubuki de faire un pas, la tension était palpable et ce manège se répéta plusieurs fois. Chacun des mouvements effectués étaient calculés , il n’y avait aucune place au hasard. La position des jambes, du pied qu’il faisait glissé sur le sol… le combat dura d’interminable minute et la vitesse et la force des attaques s’accentuant au fil du temps. Ce combat ressemblait à une danse endiablé dans un fracas de bâton et de cri. Hayase en sortit vainqueur et Fubuki se retrouva au sol à plusieurs reprises.
Curieux, c’est comme si Fubuki tentait de fuir Hayase plutôt que de l’affronter pensa Kano… c’est bien ce que je craignais…

Après ce combat Hayase continua à venir s’entrainer en cachette comme il avait l’habitude tout les soirs afin de se perfectionner. Lorsqu’une nuit des espoirs pleins la tête, il vit Fubuki l’observait dans l‘ombre. L’expression de son visage avait changée… on pouvait y lire la haine mais malgré tout ce visage gardait une pureté c’est-ce que pensa Hayase. Ce visage rongeait par la rancœur lui rappela ce qu’il avait pu entendre sur Fubuki par ses collègues.

-« Tu as vaincu Fubuki?? A ta place j’aurais peur, c’est un monstre ce type! » 

- « Il est plus beau que les plus belles des courtisanes, on dirait un jeune pousse de cerisier »

- «  Il n’a jamais touché de femme de sa vie .»

- « le croisement d’un elfe et d’un humain,…. D’un ange et d’un monstre »

Ces types avaient-ils raison? Se cachait-il un monstre sous cette apparence charmeuse? Était-il comme ses plantes carnivores attendant qu’un insecte attiré par elles viennent se poser pour le dévorer à sa guise.
Fubuki fit rouler le sabre de Hayase au sol stoppant ainsi le fil de ses pensées.
Il se releva et dégaina: décidé à se battre en duel à mort.

-Je ne veux pas me battre avec toi! Lança Hayase. -Nous sommes tous des frères d’arme, je ne dégainerais ce sabre que pour protéger mon seigneur et les opprimés!
Mais Fubuki se jeta sur lui , Hayase tenta de se défendre comme il pouvait en se protégeant des coups agressifs du jeune homme.
Une ouverture lui apparut et d’un coup de pied, il fit trébuché Fubuki qui tomba sur lui. Tout 2 avaient la lame de leur sabre sur le cou de l’autre car Hayase avait suffisamment dégainait son sabre de sorte que la lame soit visible sur quelques centimètres , un seul mouvement et le sang giclerait .

-S ‘il te plait. Battons-nous ensemble, nous serons invincible. Le visage de Fubuki n’était qu’a quelque centimètre du sien , il sentait son haleine chaude sur sa joue. La vie d’autrui est précieuse, tu n’es pas un assassin ! Tu dois te battre pour les autres

Au mot assassin, un changement sur le visage de Fubuki apparut et il entendit la voix douce et claire du jeune homme:
« -Sais-tu combien j’ai souffert et ce que j’ai sacrifié pour en arriver là.. » Les yeux du jeune homme était humide et de la sueur perlait sur son front. «-Crois-tu que je puisse te pardonner de m’avoir ainsi humilié? » On pouvait lire toutes la détresses et la tristesse dans sa voix.

Quelque chose en Hayase changea à cet instant précis, il regarda les yeux de Fubuki si froid d’habitude s‘embrumait de larme. Il protégerait cet être si solitaire et si triste de tout son corps, il voulait éclairer son horizon et veiller sur lui.

Fubuki se redressa et rengaina son arme sans un mot . Hayase l’observa quand il tourna les talons sans lui lancer un seul regard.

-Attends! Sans le savoir avec un simple mot Hayase venait de sceller son destin à jamais et se condamner par la même occasion à mort….


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Stop stop stop….. Je ne veux PAS me souvenir , Fubuki était perdu. A quoi t’ont servit tes si grands idéaux! A rien, au final tu es sous terre et les verres dévorent ton âme quand à tes rêves, ils sont oubliés et inachevés!
Je déteste, déteste, DETESTE les gens comme toi. Il devenait fou sa respiration était saccadé et douloureuse lorsqu’une petite voix l’interpella:

-pourrais tu m’aider à déplacer ces cagettes avant que la pluie ne tombe? Avec mon vieux dos, c’est très difficile. C’était une vieille dame marquée pas d’innombrables rides que la vie avait gravées sur sa peau. Ces cheveux gris étaient relevés en chignon, Fubuki n’aurait pas sû dire qu’elle âge elle avait mais elle était très mignonne avec son petit visage de brave femme. Le soleil avait marqué sa peau, Elle avait dû énormément travailler à l ‘extérieur pendant sa jeunesse tout son être respirait la bonne santé et l’énergie.
-Oui bien sûr. Il fit plusieurs aller-retour en portant ses lourdes cagettes au dessus de leurs têtes alors que de gros nuage obscurcissaient les ténèbres.
-Pas trop lourdes jeune homme, c’est qu’elles contiennent des choses qui pèsent leurs poids.
-Quoi donc questionna Fubuki plus par respect que par intéressement.
-Le poids du passé mon enfant elle ajouta Oh oui les souvenirs c’est lourds surtout à mon âge.
Fubuki sentit une goutte tiède s’écraser sur sa joue.
- La pluie, tant mieux mon jardin en avait grandement besoin! Par contre ce brouillard qu’Est-ce que c’est embêtant déjà que je vois plus grand-chose.
En effet, Fubuki n’avait pas prêter attention mais un épais brouillard les encerclait , tellement dense qu’il ne voyait que le dos de la vieille femme pour le guider.
-Merci jeune homme c’est vraiment aimable de ta part, un sourire édenté apparut sur son visage.
C’est ta dernière nuit, n’Est-ce pas?
-Oui acquiesçât- il en déposant la dernière cagette.
-Que comptes-tu faire après ?
-Je ne sais pas encore, j’y réfléchirais le temps voulu.
- Tu n’as nulle part ou aller? Fubuki fit un mouvement de tête négatif . C’est triste à ton âge… même pas un ami, une chérie?
-ce n’est pas important quelqu’un m’attend…

La petite femme le fixa longuement avec de grands yeux tristes malgré son âge, ses yeux semblaient encore si vivant, si vif et jeunes tout le contraire des siens. Ce jeune homme lui inspirait un étrange sentiment … peut-être de la pitié, peut-être de la tristesse mais c’est comme si dans son corps habitait un monstre se nommant solitude, elle avait l’impression que si elle restait trop à ses côtés elle se ferait, elle aussi happait par ses horribles tentacules.
-J’espère qu’il sera au rendez-vous finit-elle par répondre en se détournant et fût avaler par l’épais brouillard.



C’est à cet instant que la nuit décida de pleurer, d’abord des gouttes de pluie douce comme les larmes d'un amour trahis puis elles redoublèrent de puissance pour s’abattre avec fureur et se fondre dans la terre sèche jusqu’à la transformer en boue. Il se rappela ce que sa mère lui disait que l’eau et surtout la pluie était quelque chose de bienfaiteur qu’elle lavait la terre. Il leva la tête faisant face au ciel, chaque goutte crispant les traits de son visage … Est-ce que cette pluie le lavera complètement en effaçant toutes les imperfections de son être? Le déluge enroba son corps fiévreux de sa tiédeur et fit remonter une odeur de terre dans le vent.

- « Ou comptes-tu allé? 
… Je pourrais venir avec toi?

-…Non…Tu ne pourras plus en revenir »

Il soupira longuement en vidant l’air de ses poumons. Ses longs cheveux trempés par la pluie se collaient à son visage tout comme ses vêtements lui collaient maintenant à la peau. Il voulait tant revoir cette personne, la sentir à ses côtés. Fubuki commença alors un monologue à voix haute: C’est si dure tu sais… si dure. Pour toi, j’aurais changé… en cachant mes larmes, je continus d’avancer en faisant des sacrifices même si pour cela je dois te trahir mais tu sais je peux changer….. Te rappelles-tu de notre promesse dans ce trou à rat, en ces jours ou nous avions peint nos lendemains? Des bribes de souvenirs lui revenaient à une cadence folle. Des éclats de sa vie qui n'avaient pas de lien les uns avec les autres. Dans cet épais brouillard où Fubuki ne voyait même plus ses pieds et trempé par cette incessante pluie , il se sentait transpercé par un étrange sentiment. Quel était ce sentiment si oppressante qui ne quittait jamais son cœur ?
Cette impression d’être enfermé seul au fond d’une cave vide et froide, d’être étendu là comme mort. Cette cave est fermé à clé, elle ne peut être ouverte que de l’extérieur… malheureusement à l’extérieur ni ses larmes, ni ses cris ne sont entendus. Est-ce que tout les êtres humain ressentaient la même chose que lui? Cette plainte silencieuse qui ne peut être entendue que si l’on tend un peu l’oreille, un murmure. La pluie continuait à tomber , ses gouttes de pluie tiède le transperçait et pénétrait sa chair mais lui il brûlait de l’intérieur. Fubuki resta là sous cette pluie pendant un certains temps de tel sorte que de grosse flaque s’était formé au sol. Il fût même éclaboussé par quelques passants mais il ne s’en rendit pas compte.

Cette pluie torrentielle et ce brouillard l’avaient enfermés dans une bulle de cécité. Si j’accepte mes erreurs, Est-ce que ma vie sera plus légère? Perdu dans ses pensées un rire cristallin se fit entendre:
-Eh bien!
Fubuki se retourna dans un bond, la main sur son arme, il n’avait même pas senti sa présence.
Une ombre d’une taille considérablement grande surgit de la purée de pois. Si grand… accompagné de son fidèle lorzi.
Fubuki reconnut l’elfe musicien. Il s’approcha de sorte à se trouver à quelques centimètres de lui , il devait bien mesurer une tête de plus que lui. Il se sentit si petit.
- tu envois de mauvaise onde Félmna (cela devait être le nom de l'animal) était complètement déboussolé.
Leurs souffles se mélangeaient dans l’air avant de disparaître. Ils se dévisagèrent l’un et l’autre dans un silence absolu. Pour Fubuki, c’était comme si le temps s’était arrêté même la pluie diluvienne ne lui parvenait plus.
L’elfe l’avait-il reconnu, peu de chance.

- Que fais un jeune homme seul sous cette pluie battante?
Fubuki le fixa, que lui voulait-il donc?
-Tu te demandes ce que je te veux n’Est-ce pas?
Fubuki recula d’un pas malgré lui, cette homme lisait-il dans ses pensées.
L’elfe sourit en montrant ses dents blanche parfaitement alignées, tout en lui respirait la perfection, la malice et l’intelligence.
Il posa sa main sur la poitrine de Fubuki: -Ce cœur qui se refroidit, personne ne peut l’atteindre, n’Est-ce pas? J’espère qu’au moins certaines de tes plaies ont pries les couleurs pâles du printemps.
Fubuki donna un coup dans la main de l’étranger et recula: Qui êtes vous, ne me touchez pas! Il ouvrait enfin la bouche, quelques secondes plus tôt elle lui paraissait cousu.
- Disons simplement que quelque chose en toi m’a attiré et j’ai eu très envie de te rencontrer à nouveau. A mon âge, on ne se déplace pas pour rien, jeune homme.
Comment t’appelles tu?

Fubuki ne comprenait plus rien mais tenter d’esquiver ses questions semblaient vain.
-Vaan. A cette réponse, l’elfe le dévisagea pensif.
-Hum, l’elfe déboutonna sa veste et d’un geste agile le déposa sur les épaules de Fubuki. Fais attention ou tu risques d’attraper froid. Ces cheveux blancs était argenté comme le clair de lune, oui des fils de lune pensa-t-il.
Fubuki baissa la tête et n’osait plus bouger. L’elfe sembla percevoir un bruit au loin ou un appel.
-Qui êtes-vous?
L’elfe lui sourit : -Sur ce on se reverra, prends bien soin de toi jusqu’à là…. FU.BU.KI il découpa et appuya volontairement sur chaque syllabe.

-Vaan je t’ai cherché partout bon sang! Qu’Est-ce que tu fais tout seul sous la pluie? Léon surgit essoufflé sur sa droite.
-Mais je ne suis pas seul il y’a… Fubuki se retourna mais l’être gracieux avait disparu.
-Hein? Bref, je suis venu pour m’excuser pour…. Tu sais tout à l’heure …

Son prénom comment le connaissait-il? Ces êtres étaient-il si puissant que ça?
-J’ai pas été cool franchement, je…. Pas… pris

Qu’il avait été stupide et puéril de lui mentir sur son nom, il en avait presque honte.

-Faut….. Aussi…. Pardon… tu… enfin…..couru…. Pas du… cela!

Cet homme occupait son esprit, il ne pouvait cessé de se poser des questions sur son intervention. « A mon âge, on ne se déplace pas pour rien, jeune homme. » c’est sur … Pourquoi avait-il agi comme s’il le connaissait ?
-Bref, Viens! Léon stoppa le fil de ses pensées.
J’ai strictement rien écouté à ce qu’il m’a dit, cet homme et ses belles paroles qu’il se les garde pour des gens stupides qui possèdent encore des espoirs aveuglés par leurs rêves inaccessibles… humains frustrés qui ont si peur de ne pas avoir de but pour occuper leurs misérables existences pensa Fubuki. Si tu savais comme je me contrefiche de toi et de ta morale de comptoir!

- Tu m’as pas répondu au faite, après ce soir faudra se revoir pour le jour de paie d’accord ? On a qu’a dire..... au bar où l’on s’est rencontré.
Il essaye de se donner bonne conscience? - Moui d’accord.
-T’es sur! Tu vois de quoi je parle au moins? T’as l’air paumé là!
-Sisi, le bar qui offre des boissons aromatisées aux cheveux.
Léon éclata d’un grand rire et tapa sur l’épaule de Fubuki
-Parfait! T’est trooooop vraiment!
- Je t’ai pas tout dit…. La voleuse à qui tu as failli tordre le poignet c’est ma sœur.
Fubuki fixa Léon sans bouger.
C’est pour ça... que... j’ai réagi aussi violemment, j’ai eu peur qui lui arrive quelque chose.
-ah
-Vous êtes partit sur de mauvaise base, je vous présenterais demain dans l’après-midi.
- hum marmonna t il
Allez pour l’heure, allons dormir, on l’a bien mérité. Tu la sors d’où cette veste? Léon tira sur le tissu qui devait valoir une fortune, si léger et pourtant si chaud.
-Ah .. Je l’avais sur moi, tu as pas du faire attention.
- peut-être, bon à demain. Léon lui fit un signe de la main.
Oui à demain! Soupira-t-il. La journée risquait d’être longue.
Fubuki retourna chez le vieil homme qui comme prévu l’attendait.
-Tu n’as pas pris ton repas?
-Oh je n’avais pas vu, pardon.
-.. Pas grave. Tu es trempé va vite prendre une bonne douche et montait te reposer jeune homme ou tu vas attraper froid.
- Oui, merci. Demain, je quitte ce logement à tout prix pensa-t-il.
Il réalisa enfin à quel point l'eau avait infiltrée chaque parcelle de son corps, il dégoulinait et avait le nez qui coule. Il essuya énergiquement ses cheveux et se coucha sur son lit malgré l'humidité de son corps, Fubuki n'avait pas la force de faire autre chose que de fermer les paupières et de se laisser dériver dans le monde des rêves.


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